Le secteur de l'éducation a vécu, encore une fois, une totale paralysie. Les chiffres avancés par l'administration de l'éducation de la wilaya d'Annaba font état de 37,93% de grévistes alors que l'intersyndicale des travailleurs de l'éducation qui regroupe cinq syndicats autonomes : le CLA, le Cnapest, l'Unpef, le Sates ainsi que l'Ugta de Béjaïa, déclare 85% de grévistes à travers toute la wilaya. Entre ces chiffres, la tutelle affirme la bonne santé de l'éducation et les parents d'élèves s'inquiètent de l'avenir de leurs enfants. Le mot d'ordre a été massivement suivi à travers le territoire de la wilaya d'Annaba, tout comme lors du mouvement de protestation des 15 et 16 janvier dernier, à l'initiative de la même coordination syndicale de l'éducation. Le secteur de l'éducation, tous paliers confondus, a vécu, encore une fois, une totale paralysie à l'issue de la première journée de ce débrayage, qui devrait se poursuivre jusqu'à aujourd'hui. Selon les informations qui ont été communiquées, la grève a été observée dans les 313 établissements scolaires à Annaba, dont 30 lycées, 69 CEM et 214 écoles primaires. A signaler que sur les 2558 fonctionnaires, personnels et enseignants du troisième palier, 958 d'entre eux ont suivi le mouvement de grève, soit une participation de 37,45%. Quant aux fonctionnaires des CEM, sur les 3 585, seuls 1 247 ont participé à la grève, soit 34,78% de participation. Pour ce qui est du premier palier, le taux de 42,02% a été enregistré pour 1 288 sur un total de 3 065. A rappeler que la décision de justice notifiant l'illégalité de la grève et sa suspension n'a visiblement pas fait reculer les travailleurs de l'enseignement, qui semblent très déterminés à aller jusqu'au bout pour faire valoir les revendications, à savoir une augmentation des salaires, une retraite à 100%, la promulgation du statut particulier des travailleurs dans le cadre du statut de la Fonction publique et le droit à l'activité syndicale. Ces revendications, ni la tutelle ni les parents d'élèves ne l'entendent de la même oreille. Pour les uns, la grève est illégale, et donc pourrait donner lieu à des retenues sur les salaires des grévistes, en guise de sanctions, pour les autres qui sont les parents, le revers de la médaille est que leurs enfants sont restés otages de ces grèves, qui n'en finissent pas, et au bout du tunnel, c'est le programme qui est compromis. Les parents se disent très soucieux pour leurs enfants, surtout qu'ils sont en pleine période d'examen.