Les grévistes de la faim de l'entreprise de gestion des aéroports poursuivent leur mouvement de protestation. Hier, un syndicaliste gréviste a été transféré à l'hôpital suite à la détérioration de son état de santé après huit jours de jeûne. Les grévistes déplorent l'absence de toute volonté de dialogue affichée par la direction générale. «Ils continuent de nous envoyer des travailleurs ou des membres de la section syndicale de l'unité d'Oran pour tenter de nous faire cesser notre mouvement. Nous sommes une section syndicale d'entreprise légalement élue par plus de 700 travailleurs de l'entreprise qui gère 9 aéroports de l'Ouest et du sud-ouest. Nous exigeons un débat médiatisé pour crever l'abcès et tirer les choses au clair. Nous disposons d'un procès-verbal signé par la fédération nationale du secteur des transports. Nous sommes légalement élus et nous refusons le jeu des unions locale et territoriale qui tentent de semer la division. Nous refusons le renouvellement des élections car c'est une stratégie qui s'inscrit dans le cadre du jeu ambigu de ces structures», affirme un gréviste de la faim. Ce dernier ne manquera pas d'annoncer que les travailleurs de plusieurs aéroports du pays observeront aujourd'hui un arrêt de travail d'une heure pour manifester leur soutien aux grévistes de la faim à Oran. Les grévistes de la faim qui se disent trahis par les responsables de l'entreprise n'ont pas manqué d'appeler le ministère de tutelle à initier une enquête pour faire la lumière sur les blocages qui empêchent le démarrage de l'ensemble des projets des EGSA. «L'aérogare d'Oran, un projet grandiose, tarde à être lancé, pourquoi ? Les problèmes de l'entreprise sont l'œuvre des tergiversations du président du comité d'administration de l'entreprise. On nous refuse le dialogue pour nous empêcher d'engager un véritable débat sur les problèmes qui entravent l'essor de l'EGSA», affirme notre interlocuteur qui rappellera la détermination des grévistes de la faim à aller au bout de leur action.