Les médecins du CHU de Tizi Ouzou ont observé, hier, une grève et un sit-in devant le siège de l'administration de l'hôpital. Leur revendication n'est autre que le départ immédiat du directeur. Les grévistes reprochent à leur responsable «la mauvaise gestion de la plus importante structure sanitaire de toute la wilaya et du centre du pays». Le professeur Belhocine a tenu une conférence de presse pour expliquer le motif de leur action de protestation. Il a soulevé essentiellement la dégradation des conditions de travail au sein du CHU, le manque flagrant de moyens et plus particulièrement «les abus de pouvoir de leur directeur, le Pr Ziri». Les médecins ont dénoncé la mutation de plusieurs cadres intègres abusivement vers d'autres services, la suspension de trois mois sans raison du salaire d'un chef de service, la non-consultation des praticiens quant aux choix du matériel et des réactifs médicaux commandés. «Le CHU n'est pas une propriété privée, mais une institution de l'Etat au service de citoyen régie par des textes et des lois ; il n'est écrit nulle part dans ces textes que les patriciens sont à la disposition du DG», fulmine un médecin. Les protestataires ont soulevé aussi que plusieurs praticiens, membres ou non du syndicat, sont victimes de tentatives d'intimidation et de pressions liées à l'activité syndicale. L'appel lancé hier par les membres locaux du syndicat national des enseignants-chercheurs universitaires a trouvé un écho favorable de la part des médecins du CHU de Tizi Ouzou puisque le mouvement de protestation a été largement suivi. Les protestataires menacent d'avoir recours à d'autres actions de grève, et le bras de fer ne fait que commencer.