Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, a indiqué hier qu'«il ne veut pas» tenir la session extraordinaire du comité central (CC) de son parti avant la campagne électorale et qu'il «ne peut pas le faire non plus pendant la campagne». «Je ne veux pas le faire avant, car je n'ai pas le nombre de signataires requis par le statut du parti. Je ne peux pas l'organiser pendant la campagne, car il n'y a pas d'autorisation pour des réunions organiques entre le 15 avril et le 7 mai. Cette période est consacrée essentiellement à la campagne électorale», a-t-il expliqué lors d'un entretien qu'il a accordé à Djazair Web TV. Dans ce contexte, M. Belkhadem s'interroge : «Est-il possible matériellement et statutairement de réunir le CC pendant la campagne qui commence le 15 avril, même s'il n'y avait pas ce problème de candidature ?» Il a ajouté qu'il ne s'oppose pas à la tenue d'une session extraordinaire du CC, à condition que «le nombre de signataires exigé par l'article 37 du statut du parti, c'est-à-dire les deux tiers des membres, soit atteint et que la liste soit déposée à la direction du parti pour procéder à la vérification nécessaire de l'affiliation des membre au comité central et de la véracité de la signature pour ensuite convoquer la session du CC qui est souverain quant au retrait de confiance au SG puisque les dispositions statutaires le stipulent». Le SG du FLN défie les protestataires de réunir ces conditions pour tenir cette session extraordinaire. «Je vais plus loin encore : s'ils tiennent cette session extraordinaire en mon absence, c'est illégal du point de vu statuaire. Qu'ils réunissent le CC et qu'ils élisent ou désignent un SG (...) Je reste militant du FLN et je vais faire campagne pour faire triompher les listes du parti», a-t-il également soutenu. M. Belkhadem se dit disposé à tenir cette session après les élections législatives du 10 mai sous forme de session ordinaire «sans récolter les signatures des membres du CC». «C'est dans les prérogatives du SG de réunir le CC ou une session extraordinaire à condition que le quorum, c'est-à-dire les deux tiers du CC, soit atteint», a-t-il tenu à préciser. Pour le SG du FLIN, les nombreuses contestations qu'a connues le parti n'ont pas «rompu la confiance» au sein de sa formation. Pour lui, la déstabilisation que connaît le parti ne signifie pas qu'il y existe des «problèmes de fond». «S'il y avait des problèmes de fond, ils auraient été posés avant», a-t-il argumenté, avant de préciser qu'«il n'y a pas de divergences de fond dues à la ligne politique du FLN. Sinon, elles auraient été soulevées par le groupe de Salah Goudjil ou par les contestataires d'avant-hier». Il a reconnu, cependant, que l'ex-parti unique «a des problèmes organiques. Il doit y avoir des assemblées générales de kasmas ou de mouhafadate qui ne se sont pas tenues conformément au statut du parti». Il n'a pas manqué, par ailleurs, de critiquer la contestation soulevée par le groupe dirigé par Salah Goudjil en qualifiant le mouvement de «petit». «S'ils avaient le poids politique nécessaire, ils auraient changé les choses. Or, aucun changement n'a eu lieu», a-t-il estimé. Belkhadem, confiant, a indiqué que «le FLN restera la première force politique après les élections législatives». Notons que sur les 596 candidats, 183 sont des femmes, soit 31%, et 26% des jeunes de moins de 40 ans.