L'ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, né en 1916 à Maghnia, décédé hier, et dont la dépouille se trouvait en début de soirée à la morgue de l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, était le premier chef d'Etat de l'Algérie indépendante. Auparavant, en 1962, année du recouvrement de l'Indépendance, il fut élu président du Conseil des ministres. Ahmed Ben Bella est un des neuf «chefs historiques» du CRUA (Comité révolutionnaire d'unité et d'action, futur FLN), il est arrêté pendant la Guerre d'Algérie, mais prend part à l'indépendance du pays à la tête du FLN et devient le premier président de la République algérienne démocratique et populaire, le 15 septembre 1963, poste qu'il cumule avec celui de Premier ministre. La même année (avril 1963), il occupe le poste de secrétaire général du bureau politique du FLN. Le 19 juin 1965, il est destitué par un coup d'Etat militaire mené par son vice-Premier ministre, le colonel Houari Boumediene. Ahmed Ben Bella avait été assigné à résidence jusqu'à l'année 1980. Exilé en Suisse à partir de l'année 1981, il rentre au pays en 1990, et fonde le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA). Marqué par les massacres du 8 mai 1945, Ahmed Ben Bella adhère au PPA-MTLD, de Messali Hadj. Il est ensuite élu conseiller municipal de sa ville en 1947. En mai 1950, il est arrêté à Alger, jugé coupable et condamné par le colonialisme français à sept ans de prison. Il s'évade en 1952 et se réfugie au Caire auprès de Hocine Aït Ahmed et de Mohamed Khider avec qui il formera plus tard la délégation extérieure du Front de libération nationale (FLN). Pendant les années durant lesquelles il était président de la République, Ahmed Ben Bella était connu pour avoir été un partisan du panarabisme et admirateur du colonel Nasser, et entreprend une politique d'arabisation de l'enseignement.