Le coup d'Etat en Guinée-Bissau, a été condamné vendredi par la Chine, les Etats-Unis et le Portugal, appelant à un retour à l'ordre constitutionnel. La Chine s'est dit "choquée" par le coup d'Etat militaire, selon Liu Weimin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. M. Liu a indiqué vendredi lors d'une conférence de presse régulière que son pays s'inquiétait de l'impact qu'aurait ce coup d'Etat sur la situation politique et sur la sécurité dans ce pays d'Afrique occidentale. "Nous ferons une évaluation plus approfondie selon l'évolution de la situation", a-t-il déclaré. Pour leur part, les Etats-Unis ont réclamé vendredi la restauration du "leadership légitime des civils" en Guinée-Bissau. "Nous exhortons toutes les parties à déposer leurs armes et à restaurer le leadership légitime des civils", a déclaré l'ambassade américain à Dakar, qui couvre notamment la Guinée-Bissau. Le Portugal a, pour sa part, lancé un appel à "cesser la violence" et au "respect de la légalité" dans son ancienne colonie. "Le gouvernement portugais lance un appel à cesser la violence et au respect de la légalité", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères portugais. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait haussé le ton jeudi en condamnant "formellement et rigoureusement" la tentative de coup d'Etat en Guinée-Bissau. "Nous avons eu des informations qui nous indiquent qu'il y a un coup de force en cours en Guinée-Bissau et la Cédéao condamne formellement et rigoureusement une telle tentative de coup d'Etat", a déclaré jeudi soir à Abidjan le ministre ivoirien des Affaires étrangères Daniel Kablan Duncan. "De même qu'il y a eu fermeté sur la question du Mali, il y aura fermeté sur le dossier de la Guinée-Bissau", a souligné le diplomate. La Cédéao a suffisamment de capacité pour pouvoir intervenir sur les deux fronts", a insisté M. Duncan. Des militaires ont attaqué jeudi soir en Guinée-Bissau la résidence du Premier ministre sortant Carlos Gomes Junior, candidat à la présidentielle du 29 avril, pris le contrôle de la radio nationale et bouclé le centre de la capitale.