«Notre santé commence à ressentir les effets de la faim et du stress. Nous ne savons pas pourquoi, on continue d'ignorer notre calvaire», affirme un gréviste. Les appels au dialogue lancés depuis le premier jour de la grève n'ont pas trouvé d'écho auprès de la direction générale de l'entreprise qui a animé hier une conférence de presse, au cours de laquelle elle s'est contentée de rappeler qu'elle ne reconnaît pas la section syndicale élue par les travailleurs des 9 aéroports relevant de ses compétences. Les syndicalistes de l'unité d'Oran ont assisté à cette rencontre qui a laissé les journalistes sur leur faim. Les responsables n'ont pas manqué à cette occasion d'affirmer que le mouvement de grève de la faim, initié par des syndicalistes, est illégal. «Nous avons montré notre disponibilité à initier un dialogue sous l'égide de l'Union territoriale d'Es Senia, mais ils ont refusé au motif qu'ils ne reconnaissent pas la légalité de l'action. Nous avons également proposé le renouvellement des élections, mais ils ont également refusé», notent les responsables de l'EGSAO. Pour leur part, les grévistes se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leur action. «Nous avons exigé une enquête du ministère de tutelle mais nous n'avons rien reçu en retour. L'union territoriale n'est pas notre tutelle syndicale, car nous sommes un syndicat d'entreprise reconnu par la Fédération nationale du transport», notent les syndicalistes qui se disent soutenus dans leur action par leurs collègues de l'ensemble des aéroports du pays.