C'est un vrai un chassé-croisé que sont en train de se livrer les syndicats de l'éducation à l'approche des examens de fin d'année avec le département de Benbouzid, et ce, juste après l'annonce de la promulgation du nouveau statut particulier des travailleurs du secteur qui semble complètement désapprouvé par les intéressés. Ainsi, après le Cnapest et le CLA, c'est au tour de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) d'appeler à une grève les 24 et 25 avril, qui sera suivie d'une grève cyclique d'une semaine renouvelable à partir du 29 avril. Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion extraordinaire du Conseil national du syndicat, tenue les 16 et 17 de ce mois, au cours de laquelle il a été débattu du projet du statut particulier des travailleurs du secteur de l'éducation nationale, promulgué il y a quelques jours par le gouvernement. Après étude du projet et des différents textes réglementaires, le syndicat de Sadek Dziri a «enregistré quelques incohérences», a-t-on précisé dans un communiqué rendu public par l'Unpef. Ainsi, le syndicat réclame le gel de ce projet qui ne répond pas favorablement aux attentes des travailleurs du secteur de l'éducation. Cette fois, l'Unpef interpellera le président de la République «pour geler le statut particulier qui modifie le décret 315-08 jusqu'à remédier à toutes les lacunes qu'il contient», notera le syndicat à travers son communiqué. Cette décision intervient simultanément à la décision du Cnapest, qui avait entamé depuis quelques jours une grève illimitée, de mettre fin à son mouvement pour avoir, comme le précise le syndicat de Nouar Labri, signé un accord avec le département de Benbouzid. Sachant qu'aussi bien l'un que l'autre des deux syndicats soulève les mêmes lacunes dans le projet en question, il y a lieu de comprendre que les entités syndicales du secteur de l'éducation mènent chacune sa barque en solo.