Des sources bien informées ont affirmé que l'Algérie n'a pas réussi à convaincre les pays occidentaux et ceux du Sahel à appliquer le principe de non-paiement de rançons aux terroristes auteurs d'enlèvements. Les mêmes sources affirment que les participants à la dernière rencontre organisée par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) et tenue à huis clos ne sont pas sortis avec la promulgation de la loi criminalisant la remise de rançon proposée par l'Algérie et qui était le thème du colloque. Un expert en sécurité ayant requis l'anonymat a affirmé que les participants à cette rencontre n'ont pas trouvé de solution pour interdire aux pays du Sahel de payer les rançons exigées par les groupes terroristes pour libérer les otages. Il faut noter que des experts de 28 pays dont des Africains, Européens et Américains ont pris part à cet important colloque. Selon notre source, les experts algériens ont senti une certaine dérobade des participants pour éviter de criminaliser la remise de rançons aux terroristes. Il faut dire que l'Algérie a saisi cette occasion pour se rassurer quant à sa position sur ce principe, notamment avec la détérioration de la sécurité au Mali et la prise en otage de sept diplomates algériens. La rencontre du CAERT s'est terminée sans que l'Algérie n'obtienne une garantie de la part des pays occidentaux quant aux discussions avec les terroristes et la remise de rançons pour la libération des otages. Il faut noter par ailleurs qu'au sujet de la libération des sept diplomates enlevés au Mali, l'Algérie qui tient à son principe de refuser la remise d'une éventuelle rançon a décidé de négocier avec les chouyoukhs et les notables touaregs du nord du Mali qui seraient déjà entrés en contact avec les ravisseurs.