«Ceux qui ont échoué dans la gestion des affaires du pays doivent céder la place», a déclaré, hier, Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), lors d'un meeting qu'il animé à la grande salle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tzi Ouzou. Sans les citer, le leader du PLJ s'en prendra d'emblée aux partis au pouvoir, en l'occurrence le FLN et le RND. «Ils étaient là en 2002, puis en 2007, et maintenant ils veulent encore régner après toutes ces années d'échecs», dit-il. Avant d'annoncer que l'heure du changement a sonné. Pour lui, si le peuple algérien veut vraiment vivre dans la paix, la prospérité, le développement, il est temps de procéder à un changement. Ce dernier ne peut se concrétiser, ajoutera-t-il, que par l'élection d'hommes et de femmes intègres qui placent l'intérêt de la nation avant toute autre considération. «On ne peut attendre de ces responsables qui ont longtemps gouverné le pays que la reproduction de l'échec une fois de plus», estime le président du PLJ Qualifiant la situation de «difficile», Mohamed Saïd dira qu'une nouvelle culture basée sur l'argent s'est installée, où chacun cherche son intérêt personnel. «Au lieu de travailler pour le pays, nos responsables croient que c'est le pays qui doit travailler pour eux», allusion faite aux avantages dont bénéficient les députés de l'APN et les salaires mirobolants qu'ils perçoivent. L'ex-candidat à l'élection présidentielle de 2009 estime qu'il est encore possible de faire le changement et les élections législatives du 10 mai prochain constituent à ses yeux le début de ce changement. «Le peuple va imposer le changement», car, enchaîne-t-il, «si nous ne l'imposons pas de nos propres mains, ce sont les étrangers qui vont le faire». Evoquant le contexte international qui «a beaucoup changé», il dira qu'il n'y a plus de place pour les pays qui ne donnent pas la parole au peuple. Rappelant les «fraudes» qu'ont connu les précédents scrutins législatifs en Algérie, le même orateur espère que «le 10 mai sera le début de ce changement qui exprimera et répondra à la volonté du peuple». L'hôte de la ville des Genêts revient enfin pour dire qu'au PLJ, les candidats à la députation ont été obligés de prêter serment pour le respect de leurs engagement vis-à-vis du peuple et de défendre l'instauration d'un Etat de droit et de paix. «Si nos candidat sont élus, nous n'allons pas attendre cinq ans pour les juger, mais ils rendront des comptes sur leur bilan devant vous, à la deuxième année de leur mandat», dira Mohamed Saïd à l'adresse de l'assistance composée en majorité de jeunes lycéens et même de collégiens.