Cérémonie de prestation de serment au PLJ Le PLJ introduit une nouvelle tradition politique dans une scène polluée par l'argent, le nomadisme et la corruption. A l'heure du nomadisme, de l'affairisme et de l'opportunisme politiques, et devant la passivité de la loi, il faut bien inventer un moyen pour arrêter le délitement et la dislocation de l'acte politique. Ces phénomènes, qui s'aggravent à l'approche des élections législatives du 10 mai prochain, vident la noblesse de la pratique politique de sa substance. Pour rétablir cet exercice et éloigner ses potentiels prochains députés de l'affairisme et du nomadisme, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) s'est donné un moyen qui met ses élus face à l'épreuve de conscience: prestation de serment par les candidats. La cérémonie, présidée par le président du parti, Mohamed Saïd, s'est déroulée hier à l'hôtel Safir d'Alger. Tour à tour, les têtes de listes du parti dans les 30 wilayas où il est présent, ont juré engagement et fidélité au parti, défense de la fonction parlementaire et se sont engagés à s'interdire l'utilisation à des fins mercantilistes et personnelles de la fonction parlementaire. «Le PLJ a établi seulement 30 listes électorales car il croit que le réalisme doit l'emporter sur l'ambition démesurée et que les élections législatives sont une lourde responsabilité qui impose à ceux qui y participent de choisir des hommes et des femmes capables, par leur morale, leur expérience et leurs compétences, de présenter la meilleure alternative qui réponde à l'aspiration du peuple», a déclaré, M.Mohamed Saïd à l'ouverture de la cérémonie. Le président du PLJ a fait un constat pour le moins dramatique de la scène politique et du degré de corruption atteint par l'exercice politique. «Au PLJ, on travaille de notre mieux pour contribuer à dépasser la médiocrité et le déficit de la scène politique qui ont poussé les citoyens à déserter le travail partisan et à perdre espoir en l'exercice politique», a ajouté l'orateur pour qui l'abstention est le produit de l'échec des partis politiques. L'ex-candidat à l'élection présidentielle de 2009 a expliqué que le PLJ essayera de convaincre les Algériens que le changement est nécessaire et inéluctable et qu'il est possible de l'opérer pacifiquement à travers un engagement politique propre. Pour M.Mohamed Saïd, le travail partisan n'est pas un investissement politique pour bâtir un pouvoir personnel. «C'est pourquoi notre premier objectif c'est de construire un parti moderne, sérieux et actif», a-t-il expliqué aux candidats de sa formation. En marge de la cérémonie de prestation de serment, le président du PLJ a indiqué qu'à travers sa démarche, le parti veut instaurer une nouvelle tradition politique pour réhabiliter l'engagement partisan. Un engagement somme toute laminé par des pratiques scandaleuses allant de la corruption au nomadisme.