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Les syndicats réagissent
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 05 - 2012

Le corps des directeurs et des proviseurs des lycées, affiliés à l'Unpef, ont lancé le mot d'ordre de menace de boycott des épreuves du baccalauréat, si leurs revendications n'étaient pas satisfaites par la tutelle. Après un cycle de grèves régulières, ces derniers ont décidé de toucher un point sensible, à savoir l'épreuve du bac. Les syndicats joints par téléphone réagissent à cette annonce.
Ainsi, Abdelhakim Aït Hamouda, chargé de communication au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), sans juger ce mot d'ordre, précise tout de même qu'il aimerait que le bac se passe dans de bonnes conditions, car, selon lui, on n'a pas le droit de priver un élève du passage de cet examen. Aussi, il propose de trouver un autre moyen de pression sur la tutelle. Et de préciser :
«Cela pourrait passer par l'absence de correction des épreuves le temps de trouver un compromis avec le ministère.» Concernant la valeur de l'année scolaire qui s'est écoulée, ainsi que la validité du baccalauréat, ce dernier insiste sur le facteur météorologique qui a privé les élèves de cours durant des semaines. «Les cours ont été récupérés à moins de 50%, et concernant le rattrapage proposé aux élèves, celui-ci a été mal organisé. Priver les élèves d'une semaine de vacances influe sur le rendement de ces derniers qui ne sont pas disposés à travailler pendant les congés.
Les rattrapages du mercredi et du samedi n'ont pas été bien structurés, une rallonge d'une semaine en fin d'année afin que les élèves sentent une continuité dans le cursus aurait été plus bénéfique.» Quant à la valeur du baccalauréat, il affirme n'avoir jamais vu un ministre amputer d'un semestre un bachelier. Aussi, selon ce dernier, cette épreuve sera surévaluée, les élèves seront notés en circonstances, c'est-à-dire de manière à augmenter le taux de réussite. Et de préciser «la quantité prime sur la qualité. De ce fait, on ne peut parler de bac, mais de «baccard». Et d'ajouter :
«Nous assistons depuis 10 ans à une baisse du niveau scolaire. Je suis contre ce semestre qui est parti en fumée. L'année passée, on avait déjà allégé ces épreuves». Sa solution est de rallonger l'année, d'alléger les programmes et de reporter les examens pour ceux qui n'ont pu rattraper les cours. Selon lui, l'enfant n'est pas otage de ces mouvements de grève, de ces menaces de boycott car, la faute en incombe à la tutelle qui aurait dû satisfaire les revendications syndicales.
Et d'ajouter : «La grève est une tradition dans notre pays. Les acteurs sociaux ont coutume de passer au forceps, sans cela, nous n'aurions pas d'acquis. Comme la menace n'est pas prise au sérieux, les syndicats sont obligés d'en arriver là, il ne faut donc pas lancer la pierre à ces derniers, mais à la tutelle instigatrice de tous ces conflits.»

Réformer pour éviter les dysfonctionnements
Par ailleurs, le secrétaire national du Syndicat autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, reconnaît aussi que les mouvements sociaux ont contribué à perturber l'année scolaire, mais il a insisté sur les intempéries qui ont perturbé davantage cette année. C'est pour cela qu'il demande à ce que l'on prenne en compte dans la confection des programmes une marge de sécurité pour terminer le cursus dans de bonnes conditions, en incluant les mouvements sociaux.
Concernant le bac, selon lui, le petit retard peut se rattraper, c'est surtout sur la consistance des sujets que l'on jugera les élèves, ce qui va in fine influer sur le pourcentage d'admis. Aussi, il pense qu'il faut augmenter le volume horaire et élargir le nombre de semaines. Et de préciser :
«Il faut une journée d'évaluation de la réforme, afin qu'il n'y ait pas de dysfonctionnement entre le volume horaire et le programme à étudier.» Il admet que le bagage intellectuel acquis sera amoindri, sans pour autant déteindre sur le cursus universitaire. Ce qui prime, selon lui, c'est la prise en considération, le respect des professeurs, afin que les élèves bénéficient d'un bon enseignement. Ses solutions : régler les problèmes en début d'année, évaluer les réformes et alléger les programmes.

Niveau en baisse, taux de réussite en hausse
Quant à M. Sadali, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation fondamentale (Satef), il a estimé que les perturbations qui ont émaillé cette année scolaire émanent de deux facteurs. Premièrement, pour lui «la tutelle n'a pas engagé de réelles négociations avec les syndicats», deuxièmement, il émet des réserves quant à l'aptitude des directeurs d'établissement à aller vers le boycott du bac.
Et de préciser «tôt ou tard, une scission va se produire, beaucoup ne sauront pas faire face aux pressions de la tutelle». Aussi, selon lui, le corporatisme à outrance a dilué l'action syndicale. Chaque corps se bat seul, «cela a été encouragé dans ce sens, pour une même revendication, il y a une dizaine de grèves au lieu d'une manifestation unitaire et quand une partie est satisfaite, une autre se soulève».
Il dénonce certains syndicats qui font le jeu de la tutelle, «participent à diluer le problème et à la fin de l'année, tout est paralysé». Concernant la valeur du bac, les sujets de cet examen et du BEM ont été confectionnés sur la base de 2 semestres, alors que les cours du 3e semestre ne sont pas pris en compte depuis trois ans. Les sujets deviennent abordables pour les élèves, le taux de réussite est donc en hausse, ce qui conforte la tutelle dans ses positions. Et d'ajouter : «Le taux de réussite est utilisé comme un indice de bonne santé du système scolaire, alors que les résultats sont préfabriqués.»
Il a observé qu'au cours de ces années, des élèves qui ont une faible moyenne se retrouvent avec le bac en poche. «Le bac d'année en année a régressé, alors que paradoxalement le taux de réussite est en augmentation.» Quant aux conséquences de ces mouvements sur les élèves, celui-ci dénonce la tutelle qui n'a jamais considéré les syndicats comme un partenaire et qui use de la négociation seulement pour perdre du temps et créer une situation de crise.


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