L'armée srilankaise poursuivait hier son offensive visant à éliminer les Tigres tamouls au lendemain de la chute de Kilinochchi, la «capitale» politique de ce groupe séparatiste qui mène une guérilla contre les forces gouvernementales depuis près de quatre décennies. L'armée avançait vers le district de Mullaittivu qui abrite des infrastructures militaires des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), selon le ministère de la Défense qui a annoncé le début de la bataille contre ces séparatistes. Après plusieurs mois de combats acharnés entre les Tigres tamouls et les troupes de Colombo, celles-ci se sont emparées vendredi de Kilinochchi, la «capitale» politique des séparatistes tamouls (nord de l'île) et ont sommé la guérilla de se rendre, sans quoi elle serait «écrasée» cette année. La chute de la capitale des Tamouls est intervenue après que des soldats sri-lankais eurent percé les lignes de défense des séparatistes à l'entrée de la localité de Kilinochchi et avançaient pour contrôler totalement ce quartier général de la guérilla tamoule assiégé depuis des mois par l'armée de Colombo. Dès l'annonce de la prise de Kilinochchi, le président srilankais Mahinda Rajapakse a annoncé que «c'est une victoire sans précédent pour l'ensemble de la nation», appelant les LTTE à déposer leurs armes et à se rendre. «La prise de Kilinochchi consacre une offensive lancée en mars 2007 et couronnée par un coup de boutoir ces dernières semaines», s'est félicité, pour sa part, le chef de l'armée de terre, le général Sarath Fonseka, soulignant la détermination de son pays à «éliminer ces séparatistes en pas moins d'une année».