Interdits de marcher dans la capitale, les anciens rappelés du Service national de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'instar de ceux des autres wilayas du pays, ne sont pas près de baisser les bras tant que leurs revendications ne sont pas entièrement satisfaites. Ils étaient, en effet, des centaines hier matin à sortir dans la rue de la capitale du Djurdjura, en dépit d'une chaleur suffocante. Ils ont organisé une marche du stade du 1er-Novembre jusqu'au siège de la wilaya où ils ont observé un sit-in. Les rappelés du service national dans la période 1994-1998, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, réclament, pour rappel, leur droit à la réintégration et à l'indemnisation et un statut particulier, la reconnaissance des droits aux victimes sur les plans physique et moral, ainsi qu'une pension mensuelle à vie, comme inscrit sur leur plateforme de revendications. Une bonne partie des jeunes rappelés était à l'époque des fonctionnaires ou des travailleurs qui ont perdu leur poste de travail une fois leur devoir national accompli. D'autres ont perdu la vie ou sont devenus invalides, ne pouvant plus travailler ou exercer un métier. Depuis le mois de septembre dernier, les anciens rappelés de l'ANP se sont organisés dans chaque wilaya pour réclamer leurs droits. Ils mènent un combat sans relâche pour la reconnaissance de leurs droits. Lors de ses meetings électoraux, Ahmed Ouyahia, en sa qualité de secrétaire général du RND, avait déclaré, lors de son passage à Tizi Ouzou, que «les anciens rappelés ne seront pas oubliés».