Les anciens rappelés du service national de la wilaya de Tizi Ouzou, entre 1994 et 1998, sont revenus à la charge. En effet, une centaine d'anciens militaires ont organisé une marche hier pour réclamer leurs droits et dénoncer à la fois la marginalisation et la mauvaise situation sociale dont ils souffrent depuis plusieurs années, tout en réclamant la reconnaissance de leurs sacrifices au service de la nation. Ils ont sillonné les artères principales de la capitale du Djurdjura sous un soleil de plomb. Les protestataires, venus de différentes localités de la wilaya, ont brandi plusieurs banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires», «Où sont les promesses de l'Etat ?», «Nous les rappelés, demandons un statut», etc. La marche a été entamée vers 10 h au niveau du stade du 1er novembre jusqu'au siège de la wilaya, où les protestataires ont tenu un rassemblement. Ils exigeaient une rencontre avec le wali en personne, mais ce dernier est en congé. Les anciens rappelés militaires de la wilaya de Tizi Ouzou souhaitent bénéficier du droit à la priorité dans l'accès au logement et à l'emploi et notamment la réintégration de ceux qui ont perdu leur poste de travail après leur mobilisation par l'ANP. Ils demandent également une prise en charge médicale et l'accès aux structures de soins militaires. Les protestataires comptent inscrire leur mouvement de protestation dans la durée. Ils menacent d'avoir recours à d'autres actions de protestation à l'avenir plus radicales si leurs doléances ne sont pas satisfaites. Pour rappel, les représentants d'anciens rappelés du service national de la wilaya de Tizi Ouzou ont tenu une réunion au début de ce mois dans la localité de Mechtras. Ils ont interpellé le premier magistrat du pays sur leur situation. Les initiateurs de ce mouvement espèrent également élargir leur mouvement à d'autres régions du pays dans les jours à venir.