70 cas de méningite ont été enregistrés à Oran depuis le début de l'année, apprend-on de sources sûres. Le retour en force de cette maladie infectieuse est dû, selon les mêmes sources, à la détérioration du cadre de vie et à la prolifération de foyers favorisant la croissance de germes pathogènes, à l'instar des décharges sauvages ou les mares d'eaux stagnantes. La majorité des cas relevés concernent les enfants dont 24 concernent la méningite bactérienne purulente, une maladie grave qui nécessite une prise en charge spéciale dans un établissement hospitalier équipé d'un environnement spécifique à la prise en charge des malades atteints de cette pathologie. Cette maladie d'origine bactérienne peut évoluer rapidement et provoquer la mort du malade si elle n'est pas diagnostiquée et soignée à temps. La bactérie prolifère généralement dans l'eau et peut contaminer les végétaux et certains aliments à l'instar des viandes crues, des fromages à pâte molle, du lait cru et des fruits. Souvent, de nombreux parents confondent les symptômes de la méningite avec ceux d'une simple grippe saisonnière qu'ils peuvent réduire par l'automédication. Et c'est là que réside le danger. L'enfant pris en charge tardivement risque la mort, selon des spécialistes. Un nouveau vaccin avait été introduit il y a un an dans le calendrier national de vaccination contre le «Haemophilus Influenzae B (HIB)», un germe responsable de cas de méningite et de pneumonies qui sont souvent fatales. Un quart des méningites bactériennes purulentes recensées à travers le pays sont provoquées par ce germe. Ce vaccin est destiné aux femmes enceintes et au nouveau-nés. Il y a lieu de rappeler qu'Oran est classée depuis 1996 comme «zone de forte endémie de méningite». En 2011, 300 cas de méningite y avaient été recensés, dont 200 concernaient des enfants, contre 386 cas dont 278 enfants en 2010.