Face à l'insatisfaction de leurs revendications, les directeurs et les proviseurs reviennent à la charge. En effet, ils organisent aujourd'hui un sit-in devant le ministère de l'Education nationale (MEN), a-t-on appris hier de la commission nationale des directeurs et des proviseurs. Cette décision avait été prise lors de la réunion qui a regroupé, la semaine dernière, les représentants de la commission des 34 wilayas, précise notre source. Et pour assurer une grande participation à ce rassemblement, la commission affiliée à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), des assemblées se sont tenues dans 34 wilayas. Comptant aller plus loin, cette catégorie de travailleurs de l'éducation avait même menacé de boycotter les examens de fin d'année, dont le baccalauréat. L'objectif de cette action est de faire pression sur la tutelle qui tarde à satisfaire leurs revendications. L'ajournement du nouveau statut particulier figure parmi les principales revendications de cette corporation, selon notre source. La commission qui se dit déterminée à poursuivre sa mobilisation pour défendre ses «intérêts» exige de la tutelle de prendre au «sérieux» ses doléances qui se résument en la classification et la promotion de ce corps. Dans ce sens, les proviseurs réclament leur promotion au poste d'inspecteur de l'éducation nationale, comme le stipule l'article 174 du statut en question, comme ils réclament leur classification à l'échelle 17 pour avoir un statut équivalent à celui de l'enseignant formateur de l'enseignement secondaire. En revanche, les revendications des directeurs portent sur le droit au classement hors échelle. Autre doléance, non moins importante, celle de faire bénéficier les établissements secondaires des mêmes droits que ceux des autres établissements publics. Commentant les appels de l'Unpef à la protestation, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) traduit l'échec de cette action de débrayage après son dernier mouvement de grève. Selon Abdelkrim Boudjenah, secrétaire général du SNTE, «l'Unpef a perdu sa base». Contacté par nos soins, il n'a pas caché son étonnement quant à l'adhésion des proviseurs à l'action de protestation organisée par l'Unpef, alors que cette catégorie (les proviseurs) relève d'une commission autonome. Il est à souligner que les directeurs et les proviseurs avaient manifesté le 15 mai dernier devant les directions de l'éducation à travers différentes wilayas du pays.