Le sélectionneur de la Russie, Dick Advocaat, affirme que son équipe pratique le plus beau football de l'Euro. Son dernier match du groupe A, samedi contre une Grèce condamnée à gagner, arrive à point nommé pour en apporter la preuve. La Russie a impressionné dès son entrée en lice face à la République tchèque, menant des contre-attaques dévastatrices pour s'imposer 4-1. Mais le deuxième match, un nul 1-1 contre la Pologne, a laissé entrevoir une Russie nettement moins impériale, bousculée par son adversaire. Les Grecs, derniers du groupe dominé par les Russes, n'ont d'autre choix que de gagner samedi s'ils veulent disputer les quarts de finale. Pour entretenir l'espoir, ils devront enfin entrer dans un match en même temps que l'adversaire, après avoir dû égaliser en fin de match face aux Polonais et avoir concédé deux buts, fatals ceux-là, en six minutes à la République tchèque. La Russie est plus confiante avant cette rencontre puisqu'un nul lui suffit pour assurer sa qualification. Invaincue depuis 16 matches, elle peut compter sur une solide colonne vertébrale issue du Zenit St Pétersbourg, dont sept joueurs ont commencé les deux premiers matches à l'Euro et où Advocaat a connu le succès en tant qu'entraîneur. Six d'entre eux étaient déjà de la finale de la Coupe de l'UEFA remportée par le Zenit en 2008 sous la direction d'Advocaat. "Quand il entraînait le Zenit, nous avons rencontré les équipes du championnat russe, donc il connaît bien les joueurs", a dit le gardien du Zenit et de la sélection Viacheslav Malafeiev. "Il n'a jamais eu de problème à s'adapter aux joueurs ou à les gérer. Il a mis en place un plan de jeu que nous suivons depuis deux ans et que nous essayons d'améliorer à chaque match." Face à cette Russie en pleine confiance, la Grèce aura fort à faire. Elle pourra compter sur le retour du défenseur central Sokratis Papastathopoulos, qui a purgé son match de suspension. Le sélectionneur Fernando Santos devrait en revanche aligner le deuxième gardien, Michalis Sifakis, qui a remplacé pendant le match contre la République tchèque le titulaire Costas Chalkias, sorti sur blessure. Santos, qui avait déjà perdu un de ses titulaires en défense centrale lors du premier match, veut croire que ses hommes sont capables de se sublimer dans l'adversité. "On doit laisser tout ça derrière nous. On doit mettre tout notre cœur sur le terrain et je suis sûr que nous rendrons les supporters heureux", a-t-il dit. Une victoire serait aussi un bel hommage au milieu de terrain Giorgos Karagounis, qui devrait égaler samedi le record national de 119 sélections détenu par Theodoros Zagorakis.