La suspension de Khaled Keddad, président de Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) a fait réagir les syndicats autonomes. En effet, neuf syndicats autonomes se sont réunis hier à Alger pour demander l'intégration du cadre syndical. La discussion sur les libertés syndicales était au centre de cette réunion qui a regroupé l'intersyndicale de la santé et des syndicats des secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la Fonction publique. «Nous nous sommes réunis pour débattre des libertés syndicales et de la régression de l'exercice syndical», nous a indiqué hier Liès Merabet, secrétaire général du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). M. Merabet a dans ce sens déploré les «dépassements» et la recrudescence de la répression dont font l'objet les militants et les cadres syndicaux. Selon lui, «la situation est désastreuse» et il s'avère urgent de réagir. Le secrétariat national du SNPSP a aussi mis en garde «contre les pratiques de tutelle en complicité avec les institutions administratives pour restreindre les libertés et les droits syndicaux», s'insurge-t-il. Notre interlocuteur se révolte aussi contre la politique de «répression» que pratique la revendication pour faire taire les voix revendicatives. Le secrétaire général du SNPSP a profité de l'occasion pour saluer les syndicats automnes des secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la Fonction publique d'avoir manifesté leur soutien au président de Snapsy suspendu la semaine dernière de ses fonctions par le ministère de tutelle. Il est à souligner que l'intersyndicale des professionnels de la santé composée du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) et du Syndicat national des professeurs de l'enseignement paramédical (SNPEPM) n'écarte pas le recours à la protestation pour dénoncer ces «transgressions». Pour les revendications du Snapsy, il est à souligner que les psychologues réclament la révision de leur statut particulier avec un classement à l'échelle 13 au lieu de 12 ainsi que le paiement des indemnités, la régularisation de la situation administrative du personnel contractuel ou en activité sous contrat préemploi, le droit à la promotion dans le cursus de la carrière du psychologue, l'équipement des salles de consultations et de visites.