Les congressistes du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ont renouvelé leur confiance à leur président, le Dr Mohamed Yousfi, pour un second mandat (2012-2016). Le ministre Djamel Ould Abbas n'aurait pas, selon lui, «réussi à monter les syndicalistes contre leur président». Dans une conférence de presse organisée hier à l'issue du sixième congrès au siège du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Dr Yousfi, réélu président du syndicat pour un deuxième mandat, a révélé que le sixième congrès s'est tenu dans «des conditions très difficiles et presque impossibles» en raison des obstacles administratifs enregistrés. Il a précisé dans ce cadre que l'autorisation pour l'organisation de ces assises n'a été reçue que le jour même de sa tenue. Dénonçant «des agissements irresponsable de la part de l'administration, du ministère de l'Intérieur ainsi que du ministère de la Santé, il a accusé le ministre Djamel Ould Abbas de vouloir saboter le congrès afin de trouver une excuse valable pour fermer aux syndicalistes les portes de dialogue». Le ministre de la Santé avait expliqué son refus de dialoguer avec le SNPSSP par l'expiration de son mandat. Le Dr Yousfi a précisé que les résolutions du congrès concernent toutes la poursuite de la lutte pour les libertés syndicales et les revendications inscrites dans la plateforme du syndicat, notamment la révision du régime indemnitaire et du statut particulier. Les congressistes ont «réitéré leur dénonciation de la situation dramatique du secteur qui ne cesse de se détériorer, en particulier depuis deux ans». «Les pénuries de médicaments sont récurrentes», a-t-il rappelé, «ce qui engendre des conséquences graves sur la prise en charge des malades, particulièrement ceux souffrant de maladies lourdes». Le congrès a été aussi l'occasion d'évaluer le mouvement de grève gelé depuis le 22 mai en raison de la transition politique vécue en Algérie, notant dans ce contexte que le conseil national a donné des prérogatives au bureau national pour suivre le dossier et décider de la suite à donner au mouvement en temps opportun. D'autre part, le syndicaliste a fait savoir qu'une réunion regroupant les huit syndicats du secteur de la santé et de l'éducation aura lieu prochainement dans le cadre de l'intersyndicale pour faire face aux restrictions imposées aux libertés syndicales et au droit de grève.