La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, a animé, hier au siège de son parti, une rencontre avec la presse pour afficher la position du PT sur la situation palestinienne, où après plus d'une semaine de pilonnages barbares le nombre de victimes et de blessés ne cesse de s'allonger. S'exprimant sur les crimes israéliens à Ghaza, la SG du PT n'hésitera pas de souligner que la présence sioniste sur les lieux a un seul objectif, celui de «mettre fin à l'affaire palestinienne». Elle ira plus loin en affirmant : «Il y a des manœuvres et pressions de la part des pays arabes, ainsi que des Américains par la personne de Bush, pour pousser les Palestiniens à renoncer au droit de retour sur leur terre.» Dans ce même chapitre, l'intervenante mettra l'accent sur les propos lancés en 2001 par George W. Bush, qui avait annoncé à l'époque une guerre infinie. Au bout de sept années, elle se concrétise, dira-t-elle, et l'Irak et la Palestine en font les frais. Tout en confiant que le président élu démocrate Barack Obama poursuit la politique de son prédécesseur, elle indiquera que «les grands pays du monde ont violé la Palestine par l'intermédiaire d'Israël». Cependant, Mme Hanoune a tenu à préciser que «l'Union européenne et les Nations unies ne sont que des instruments de l'impérialisme mondial qui encourage les guerres». Et pour faire face à cette injustice sioniste, la conférencière incitera le peuple frère de Palestine à unir ses rangs et à ouvrir les négociations, et ce, dans l'intérêt de sa nation blessée, en ajoutant : «Il faut mettre fin à ce cancer sioniste, car c'est une affaire internationale où tout le monde est concerné.» Telle est la déclaration de Mme Louisa Hanoune à propos de la position de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne, en expliquant : «Il n'est pas logique de poursuivre notre participation, alors qu'en même temps Israël est un adhérent dans cette union.» A cet effet, l'oratrice affirmera : «L'Algérie doit se retirer de l'Union pour la Méditerranée ou geler sa présence de façon transitoire.» Quant à la position algérienne, l'oratrice dira que notre pays n'a aucune relation avec Israël et qu'il condamnait d'une manière très ferme les massacres collectifs qui frappent Ghaza. Elle fera savoir qu'il y avait une volonté politique plaidant pour un arrêt immédiat des offensives et la levée de l'embargo, ainsi qu'un soutien financier au profit de la Palestine. «Le comportement de l'Egypte est inacceptable» Abordant le cas de l'Egypte, qui s'est illustré par sa position troublante dans l'affaire de Ghaza, notre interlocutrice dira : «Ce pays a caché la vérité au Hamas et à la Palestine, car il était au courant des frappes qu'allait subir la bande de Ghaza.» Pour ce qui du passage de Rafah, «le comportement de l'Egypte est inacceptable, car l'ouverture des frontières ne concerne que l'Egypte et Ghaza, et Israël n'a pas à se mêler». Pourquoi cette interdiction des manifestations en Algérie ? S'agissant des marches de solidarité avec le peuple palestinien, Mme Louisa Hanoune n'a pas caché son étonnement sur l'interdiction des marches en confiant : «C'est vrai qu'il y a une certaine crainte par rapport à l'organisation de marches pacifiques, mais on ne peut pas accepter d'être en marge de l'humanité, car même les pays non concernés, à l'exemple des Américains, ont tenu à manifester leur solidarité avec les Palestiniens de Ghaza.» Toutefois, elle mettra en exergue une certaine contradiction entre le soutien de l'Etat et celui du peuple qui ne peut pas exprimer sa solidarité à cause de l'interdiction des marches, de même pour l'Assemblée nationale populaire, qui, selon l'oratrice, n'a même pas pris la peine de débattre de la question palestinienne.