Le projet de loi relatif à la protection du consommateur, proposé par le ministère du Commerce et soumis à l'APN en septembre 2008, sera examiné lors de la prochaine session de l'APN, prévue le 12 janvier. Assurer la protection de la santé et de la sécurité des consommateurs constitue l'objectif principal de ce projet qui prévoit des sanctions lourdes (amendes et emprisonnement) aux contrevenants. Contactée hier par nos soins, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) prévoit pour l'année en cours, à partir de ce mois, un programme de campagnes de sensibilisation, à travers les 48 wilayas, contre la contrefaçon, le marché informel et la fausse monnaie. Trois phénomènes qui constituent de véritables dangers non seulement pour l'économie nationale, mais aussi pour la santé du consommateur. «De ce fait, le projet de loi du ministère du Commerce doit en premier lieu faire face à ces dangers», a indiqué El Hadj Tahar Boulenouar, chargé de communication à l'UGCAA. Après la campagne contre les accidents de la circulation, qui a pris effet au début de cette semaine, l'UGCAA compte lancer à partir de la semaine prochaine une campagne contre la commercialisation des produits contrefaits, tels que les parfums, les pièces détachées, les produits électroménagers, les produits cosmétiques…. Selon M. Boulenouar, la contrefaçon cause des préjudices importants à l'économie nationale, évalués à 25 milliards DA par an. La fausse monnaie constitue également un centre d'intérêt pour l'UGCAA puisque ce trafic gagne de plus en plus de terrain, particulièrement au niveau des marchés de gros, du bétail et des véhicules. C'est pour quoi, souligne M. Boulenouar, une campagne de sensibilisation des commerçants et des consommateurs a été décidée. La dernière campagne, qui sera menée par l'UGCAA dans le cadre de la protection du consommateur, concernera la lutte contre les produits ne répondant pas aux normes requises en matière d'hygiène, tels les produits alimentaires vendus sur les trottoirs, les jouets, les articles scolaires et même les habits. Par ailleurs, l'UGCAA insiste sur l'éradication du marché informel dans lequel activent 60% des commerçants. Elle appelle à l'exonération des impôts et à l'organisation de l'activité commerciale pour encourager les commerçants informels à activer d'une manière légale.