L'activité industrielle des textiles et cuirs s'est améliorée durant le 4ème trimestre 2011, selon les chefs d'entreprises des secteurs public et privé, qui précisent que la hausse a été plus prononcée pour les textiles. Les résultats d'une enquête d'opinion réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès des chefs d'entreprises, indiquent que près de 50% des entreprises des textiles et cuirs ont utilisé leurs capacités de productions à plus de 75%. Cette enquête d'opinion, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle, note que le degré de satisfaction des commandes en matières premières est inférieur à la demande exprimée, selon près de 47% des chefs d'entreprises du secteur des textiles et de prés de 17% de celui des cuirs. Cependant, près de 17% également des entreprises du secteur des textiles et l'ensemble de celui des cuirs ont connu des ruptures de stocks, induisant des arrêts de travail allant jusqu'a 29 jours à la plupart des entreprises des deux secteurs. Plus de 20% des chefs d'entreprises du textiles et 50% de ceux des cuirs ont connu des pannes d'électricité conduisant à des arrêts de travail inférieurs à 6 jours pour l'ensemble des concernés des deux secteurs, alors que l'approvisionnement en eau a été satisfaisant pour l'ensemble des concernés. Malgré la hausse des prix de vente, la demande en produits textiles a continué d'augmenter durant le dernier trimestre 2011, contrairement à celle relative aux produits en cuir qui a baissé. Environ 17% des représentants d'entreprises des textiles et 99% de ceux des cuirs déclarent avoir satisfait toutes les commandes et il leur subsiste des stocks de produits fabriqués selon 91% des industriels des textiles et l'ensemble de ceux des cuirs, situation jugée "anormale" par près de 87% des concernés du secteur des textiles et de l'ensemble de ceux des cuirs. Durant la période de référence, près de 26% des représentants d'entreprise des textiles et plus de 50% de ceux des cuirs déclarent avoir eu des problèmes de transports durant ce trimestre. Selon l'enquête de l'ONS, la trésorerie a été jugée "normale" par les patrons d'entreprises des cuirs et ''mauvaise'' selon 77% de ceux des textiles, en raison essentiellement du rallongement des délais de remboursements, aux charges trop élevées et à la rigidité des prix. Toutefois, plus de 53% du potentiel de production des textiles et l'ensemble de celui des cuirs ont recouru à des crédits bancaires, près de 22% des premiers et seulement 1% des derniers ont eu des difficultés à les contracter. En raison essentiellement de la vétusté et des problèmes des équipements, près de 52% des patrons du textile et l'ensemble de ceux des cuirs ont connu des pannes d'équipement, induisant des arrêts de travail de 6 jours pour plus de 73% des concernés des textiles et des arrêts de 13 à 30 jours pour l'ensemble des industriels des cuirs. D'autre part, l'ensemble des chefs d'entreprises du secteur du textile ont procédé à une remise en marche de leurs équipements en panne et déclarent pouvoir produire davantage avec un renouvellement des équipements et sans embauche supplémentaire du personnel. Les effectifs continuent leur baisse dans le secteur des textiles, en raison de la compression, contrairement à ceux des cuirs qui sont restés stables. Par ailleurs, l'ensemble des chefs d'entreprises du secteur des cuirs ont déclaré que le niveau de qualification du personnel est suffisant et n'ont pas eu de difficultés à recruter. Par contre, plus de 6% des patrons des textiles jugent que le niveau de qualification du personnel est insuffisant et près de 10% ont eu des difficultés à recruter du personnel d'encadrement, de maîtrise et d'exécution. Près de 81% des chefs d'entreprises des textiles déclarent ne pas pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire et près de 74% de ceux des cuirs ont indiqué le contraire. Pour les mois à venir, les industriels du secteur du textile prévoient une hausse de l'activité, des prix de vente, une baisse de la demande et des effectifs. Ceux des cuirs, prévoient par contre une hausse de la production, de la demande avec une stabilité des prix de vente et des effectifs. Enfin, les chefs d'entreprise des deux secteurs prévoient une bonne perspective de leurs trésoreries.