Selon la même source, malgré la hausse des prix de vente des textiles et une stabilité de ceux des cuirs, la demande en produits fabriqués a augmenté. La totalité des chefs d'entreprise des cuirs et 92% de ceux des textiles déclarent avoir satisfait toutes les commandes reçues et il leur subsiste des stocks, situation jugée «anormale par l'ensemble des concernés du secteur des textiles et par plus de 55% de ceux des cuirs». S'agissant des capacités de productions, ces derniers sont utilisées à plus de75% par plus de 81% du potentiel de production des textiles et par près de 95% du potentiel des cuirs. Selon l'enquête, la trésorerie a été normale pour les patrons d'entreprises des cuirs, alors qu'elle est jugée «mauvaise selon plus de 22% de ceux des textiles». Par ailleurs, le ralentissement de la demande, les charges trop élevées, l'allongement des délais de recouvrement des créances pour le secteur du cuir, en plus du ralentissement de la demande et de la rigidité des prix de vente pour ceux du textile, continuent d'influer sur la situation de la trésorerie. En conséquence, plus de 70% des concernés du secteur des textiles et plus de 19% de ceux des cuirs ont recouru à des crédits bancaires et près de 48% des concernés du secteur des textiles ont eu des difficultés à les contracter. En raison essentiellement de la vétusté des équipements pour le secteur des cuirs, et de la sur-utilisation et des problèmes de maintenance pour ceux du textile, près de la moitié du potentiel de production de ces derniers et près de 98% de ceux des cuirs ont connu des pannes d'équipement induisant des arrêts de travail inférieurs à 6 jours pour presque l'ensemble des concernés. Près de 89% des chefs d'entreprises du textile et l'ensemble de ceux du cuir déclarent pouvoir produire davantage avec un renouvellement des équipements et sans embauches supplémentaires du personnel. Avec la hausse du volume des commandes, les effectifs ont augmenté selon les chefs d'entreprises du textile, contrairement à ceux des cuirs qui ont vu leurs effectifs diminuer. Plus de 11% des chefs d'entreprises du textile et plus de 20% de ceux des cuirs ont déclaré que le niveau de qualification du personnel est insuffisant. Seulement, près de 8% de ceux des textiles ont trouvé des difficultés à recruter du personnel de maîtrise et la majorité des deux secteurs déclarent pouvoir produire davantage en embauchant du personnel, selon l'enquête. Pour les mois à venir, les industriels des textiles et cuirs prévoient une hausse de leur production, de la demande, des prix de vente et de leurs effectifs. Ils prédisent également une bonne perspective de leur trésorerie, alors que les industriels des cuirs tablent sur une baisse de leurs effectifs. En résumé, l'activité industrielle en Algérie a enregistré une hausse au 4e trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent, selon l'enquête de l'ONS.