La grève de l'usine Leader Meuble de Taboukert, dans la commune de Tizi Rached, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, se poursuivait pour la deuxième semaine consécutive. Les employés n'ayant pas reçu une suite favorable à la totalité de leurs revendications maintenaient leur grève illimitée comme annoncé dès le début du mouvement. Cette grève, rappelons-le, a été entamée mardi dernier par les travailleurs dans l'objectif d'améliorer leurs conditions socioprofessionnelles. Dans son préavis de grève déposé le 2 juillet dernier, au niveau de l'administration, le collectif des travailleurs demande «l'instauration d'un règlement intérieur pour mettre fin à l'anarchie au sein de l'entreprise», «une tenue de travail renouvelée tous les deux ans, en plus de gants, de masques et de lunettes de sécurité». Comme il insiste, par ailleurs, pour la mise à la disposition des travailleurs d'un matériel de sécurité ainsi que des chaussures de travail que les employés n'ont pas eu depuis plus de 17 ans. Selon une source proche des grévistes, la direction avait répondu que certaines revendications pourraient êtres prises en charge prochainement, ce qui a encore augmenté la colère des employés qui considèrent leurs demandes comme étant «urgentes». Quant à la réclamation d'une augmentation de 50% sur les salaires avec effet rétroactif depuis 2009 pour les travailleurs du secteur exécution et maîtrise, ainsi que pour la régularisation des travailleurs dans les postes qu'ils occupent actuellement, l'administration aurait expliqué dès le début que ces revendications ne sont pas de son ressort. Il revient à la Société de gestion des participants (SGP), société mère dont dépend l'usine de Taboukert, de décider des augmentations de salaire. C'est un dialogue de sourds qui s'est installé entre les deux parties, l'administration, d'un côté, qui campe sur ses décisions, et de l'autre, les employés qui exigent des changements immédiats.