Les travailleurs de Leader Meuble (ex-SNLB) de Taboukert, entreprise étatique très connue pour la fabrication de meubles de luxe, sont en grève depuis mardi et posent sur la table de nombreuses revendications socioprofessionnelles. Dans un communiqué rendu public, le collectif des travailleurs de Taboukert monte, une fois de plus, au créneau et dénonce “le mutisme et le silence coupable des responsables de cette entreprise". “Nous, collectif des travailleurs de Leader Meuble-Taboukert, membres de l'UGTA, vous avons saisi par écrit à deux reprises au même titre. Mais malheureusement vous persistez dans votre stratégie de mutisme en nous ignorant et en réprimant, dans l'espoir de faire fléchir un mouvement juste, légitime, né dans la douleur et l'injustice que vous et votre acolyte avez mis en place et entretenu depuis des années", diront les travailleurs. Et d'enchaîner : “Mais sachez que rien ne nous arrêtera dans notre quête de justice pour recouvrer nos droits d'une manière totale et détruire l'association de terreur que vous incarnez, et ainsi vous mettre devant vos responsabilités." En effet, ces ouvriers dénoncent “les pratiques illégales des cadres dirigeants de cette entreprise et des cadres de la section syndicale exerçant un pouvoir hégémonique sur les travailleurs toutes catégories confondues". Ils dénoncent également “l'injustice au niveau de la rémunération. À titre d'exemple : le salaire des chefs de service a augmenté de 50% à partir du 1er janvier 2009, mais deux catégories socioprofessionnelles, en l'occurrence l'exécution et la maîtrise, sont désormais exclues de cette revalorisation de salaire. Injustice flagrante par l'asservissement des travailleurs sous la terreur semée par le secrétaire général ainsi que le président de CP", ainsi que “l'exploitation des travailleurs qui occupent des postes depuis plus de 5 ans et qui ne sont pas rémunérés en conséquence suivant la nomenclature et l'organigramme de l'unité". Par ailleurs, les travailleurs de Leader Meuble réclament “la révision des salaires, la remise de tenues réglementaires de travail, ainsi que le paiement et régularisation des ouvriers en fonction du poste occupé et le respect de la voie hiérarchique", mais ils exigent également “le respect de la date des paiements des salaires des travailleurs à chaque fin de mois ou au plus tard le 5 du mois qui suit et la remise du cadeau du 1er mai 2010". Les rédacteurs du document concluent en menaçant : “Nous envisageons d'entamer une grève sous huitaine à compter du jour du dépôt de ce préavis." Et d'ajouter : “Les travailleurs de l'entreprise vous imputent l'entière responsabilité quant aux retombées économiques de cette grève." Enfin, il est à signaler que le collectif des travailleurs de l'entreprise Leader Meuble a adressé plusieurs écrits aux responsables, dressant une liste de revendications légitimes et expliquant le manque de moyens dont souffrent les travailleurs. S B