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Quelle option militaire pour le nord du Mali ?
Sommet de l'UA
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 07 - 2012

La poignée de chefs d´Etat, présents, samedi, à la réunion du Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) à Addis Abeba, ont constaté la gravité et surtout la complexité de la situation qui prévaut au Mali.
Les dirigeants africains qui avaient, également, sur la table le dossier du conflit armé entre le Soudan et le Soudan Sud, se sont rendu à l´évidence qu´ils doivent se prononcer sur l´une des plus graves crises à laquelle se trouve confrontée l´Union africaine (UA).
Le diagnostic de l´Union africaine
Le diagnostic est posé. Le coup d´Etat du 22 mars contre le président élu Amadou Toumani Touré par une junte militaire, commandée par le capitaine Amadou Yaya Sanogo, a été l´occasion pour les salafistes d´Ansar Dine pour prendre le contrôle de cette région nord du Mali, avec l´aide d'Al Qaïda au Maghreb islamique et du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l´Ouest (Mujao).
C´est là, faut-il le rappeler, la conséquence directe de la guerre de Libye, d´où les mercenaires pro-Kaddhafi ont ramené et vendu aux groupes terroristes et aux radicaux touaregs les armes les plus sophistiquées de l´armée libyenne. Le consensus existe autour des principes en jeu.
Le président de la Commission de l´UA, Jean Ping, a situé le cadre politique d´une solution à la crise malienne : la préservation de l´Unité et de l´intégrité territoriale au pays et le refus du terrorisme et des changements anticonstitutionnels.
Le rappel de ces principes cardinaux de la Charte de l´Union Africaine ne suffit pas pour autant à conclure qu´il y a consensus sur les aspects militaires pour atteindre ces objectifs. Car si tout le monde est, en effet, d´accord sur le principe de la légalité constitutionnelle par les urnes à Bamako, et de la nécessaire option militaire dans le nord de ce pays, il y a divergences autour de la forme que prendra l´usage de la force pour déloger les extrémistes touaregs et leurs alliés terroristes du nord du Mali.
L´appel de la Cédéao Le président ivoirien Alassane Ouatarra a averti depuis Addis Abeba que l´objectif des groupes terroristes est de créer dans le nord du Mali, région voisine de son pays, un sanctuaire et un centre de coordination pour les activités de terrorisme dans tout le continent, ce qui constitue «une menace pour la sécurité régionale et internationale». Le président Ouattara a lancé ici un double appel.
Le premier, un appel direct, au Conseil de sécurité de l´ONU pour «adopter rapidement une résolution conformément au chapitre VII de la Charte de San Francisco sur l´emploi de la force en cas de menace contre la paix dans le monde, par le déploiement de troupes étrangères au Mali.
Ce serait aux pays de la Communauté économique de l´Afrique de l´Ouest (Cédéao) d´envoyer 3000 soldats dans le nord du Mali. Or, ce contingent a-t-il la capacité militaire et logistique de conduire des opérations efficaces, et dans les délais, contre des groupes terroristes qui, eux, ignorent les frontières de l´immensité désertique du Sahel (plus de 4 millions de km2). Aqmi et le Mujao ont, de surcroît, un avantage militaire sur les armées de la région.
Grâce aux armes des plus sophistiquées achetées sur le marché libyen avec l´argent des rançons, ces deux organisations terroristes et les salafistes d´Ansar Dine, sont autrement mieux équipés. La preuve, ils l´ont apportée déjà en occupant, depuis avril dernier, successivement Kidal, Gao et Tombouctou, sans la moindre résistance de l´armée libyenne. Lassane Ouattara lui-même n´a pu prendre possession de ses fonctions de président élu que grâce au coup de pouce de l´armée française contre son rival Laurent Gbagbo. C´est là son second message, indirect cette fois, adressé à la France pour prendre la tête des opérations militaires au Mali.

La réponse de François Hollande
Paris a vite deviné les intentions des dirigeants de la Cédéao. Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, tout en qualifiant l'usage de la force dans le nord du Mali de «probable à un moment ou à un autre», avait tenu à apporter une précision de taille : «La France est partante mais pas en première ligne.» C´est toute la différence avec la stratégie de guerre adoptée par son prédécesseur, Alain Juppé, qui avait joué en Libye la carte du leadership français. Apparemment sans résultat électoral recherché puisque Nicolas Sarkozy n´est plus à l´Elysée.
Le 14 juillet, le président François Hollande a développé, à son tour, une position encore plus nette sur l´option militaire dans le nord du Mali : «Il faut d'abord qu'il y ait un véritable gouvernement au Mali qui puisse prendre ses responsabilités, et qu'une intervention dans le cadre de l'Union africaine et des Nations unies puisse se faire, mais ça,
c'est aux Africains de déterminer et le moment et la force», estime le président français, avant de réitérer son engagement de «solidarité» de la France avec la position que prendrait l´Union africaine. Fini le temps où Nicolas Sarkozy imposait sa «solution» libyenne, un scénario qu´il rêvait d´appliquer sous leadership français en Syrie et au sahel. Un scénario qui aurait sans doute parachevé l´afghanisation du Sahel.


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