Les élections locales approchent à grand pas et les partis politiques algériens se préparent au scrutin prévu pour novembre 2012 en définissant les modalités d'inscription et le dépôt des candidatures. Plusieurs critères sont requis pour la participation à cette prochaine échéance et chaque formation politique dispose d'un règlement intérieur qui définit les conditions nécessaires. Le Rassemblement national démocratique (RND) est le premier à avoir donné le la pour entamer la sélection de ses candidats. C'est à la suite du conseil national des wilayas que le parti d'Ahmed Ouyahia a annoncé le début du dépôt des candidatures. Le porte- parole du parti, Ahmed Chorfi, a appelé à une meilleure gestion et organisation pour ces élections afin de représenter dignement les milliers d'Algériens qui les ont choisis pour les représenter. Pour Seddik Chiheb, secrétaire général du bureau d'Alger, l'heure est venue d'ouvrir la scène politique aux sympathisants du parti. «Les candidatures sont ouvertes aussi aux proches des partis et ne concernent pas uniquement les militants», a-t-il signifié. Au niveau de l'Alliance pour l'Algérie verte (AAV), il a été décidé après le départ de Amar Ghoul, ancien ministre des Travaux publique, que l'AAV sera maintenue et que les trois formations politiques qui la composent feront liste commune pour les élections locales. Abderrahmane Saidi, président du conseil consultatif, a déclaré lors de la clôture des travaux du conseil samedi dernier : «Il a été constaté l'efficacité de notre alliance lors des dernières législatives avec la mobilisation d'un nombre important de militants et de citoyens pro-parti» avant de préciser : «On refera la même expérience pour les locales en vue de toucher le plus de communes». Les conflits mis de côté Le Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune a décidé de se consacrer entièrement aux locales. «On privilégie la base militante pour les candidatures», a déclaré Mme Hanoune, lors de la tenue du comité central du parti vendredi dernier. L'ambiance est aux préparations et à l'organisation de ces élections au PT qui met tous les atouts de son côté pour remporter le maximum de voix. De son côté, Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), se concentre d'ores et déjà sur les locales. Il considère ce rendez-vous plus déterminant que les législatives et ne compte pas réitérer les mêmes erreurs que le scrutin précédent. «Cette fois-ci, les candidats seront choisis en respectant le statut du parti», indique-t-il. Pour ces locales, il compte en finir avec la crise qui secoue son parti et réaliser de meilleurs scores que les législatives. Concernant le plus vieux parti de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS), l'atmosphère est tendue depuis la perte d'une partie de ses cadres dirigeants. Néanmoins, le parti de Ali Laskri ne compte pas baisser les bras et prépare déjà une stratégie pour aborder les locales dans de meilleures conditions. S'agissant du Front de libération nationale (FLN), le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, a donné instruction aux différents bureaux des mouhafadas de se réunir afin de décider de la feuille de route des locales. Il est également prévu au sein de cette formation l'organisation d'universités d'été et de plusieurs conférences en vu d'inciter les jeunes à intégrer le parti. En vue de ce prochain scrutin, les partis, qui pour la plupart subissent des conflits internes, ont décidé de mettre leurs querelles de côté, de se consacrer entièrement aux locales afin de redorer leur blason et rattraper les erreurs commises lors des législatives dernières.