Le Mouvement citoyen algérien en France (MCAF), par la voix de son coordinateur Omar Aït Mokhtar, interpelle le ministre des Transports, le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger et le P-DG d'Air Algérie à revoir à la baisse les prix des titres de voyage durant la période estivale. Dans un communiqué rendu public, cette association estime être le réceptacle des doléances des familles algériennes modestes qui aspirent à passer leurs vacances en Algérie mais qui ne le peuvent pas faute de moyens de s'acquitter du billet d'avion ou de bateau. «C'est un crime que de priver de vacances ces milliers de familles modestes, ces enfants qui aiment tant se rendre dans leur pays d'origine, voir leurs grands-parents, sans oublier les fêtes de l'Aïd», écrit ce mouvement. Jouant sur la fibre patriotique, l'association rappelle les évènements qui ont perturbé les vacanciers l'été dernier lors de la grève du personnel naviguant d'Air Algérie. Cette année, l'association interpelle les ministères concernés pour qu'ils agissent sur les prix du billet d'avion et de bateau qui sont élevés. A titre d'exemple, un billet Paris-Alger coûte 475 euros et ce, pour le mois d'août. De plus, il n'y a plus de place pour le vol retour avant septembre. Cette association dénonce les prix pratiqués au cours de la période estivale, un billet pour le même vol pouvant aller jusqu'à 900 euros alors que des compagnies étrangères pratiquent des tarifs moins élevés. Le tarif d'un vol Alger-Bordeaux pour le mois d'août s'élève à 313 euros. Et de dénoncer le monopole que détient la compagnie sur la destination Algérie. A partir de certains aéroports, comme celui de Bordeaux, seule la compagnie Air Algérie dessert le pays avec deux fréquences par semaine durant l'été et un vol en hiver qui accuse depuis des années des retards allant de 4 à 5 heures. Pour cette association, il est inconcevable de ruiner les ménages «des émigrés» et il est impératif aussi d'aider les touristes qui viennent en Algérie durant la période estivale car ils sont en majorité issus de la communauté algérienne à l'étranger. A cet effet, elle propose d'exonérer la communauté immigrée de la taxe aéroportuaire une fois par an. Selon elle, cette mesure serait loin d'être une perte d'argent. En outre, l'association propose la multiplication des fréquences entre les différentes villes de France et d'Algérie, en particulier la nuit. Aussi, elle souhaite qu'Air Algérie retrouve son essence, à savoir être une entreprise de service public qui ne doit pas «faire de profit sur le dos de nos compatriotes». En ce qui concerne les structures portuaires, il faudrait qu'il y ait de vrais tarifs promotionnels pour les groupes et les familles aux fins de favoriser les voyages groupés. En outre, l'association précise qu'une compagnie proposerait des tarifs préférentiels durant la période estivale si le monopole d'Air Algérie cessait ou si cette dernière décidait d'une vraie politique de réduction des tarifs durant la saison pleine afin que ceux qui souhaitent retrouver les leurs le fassent sans contraintes financières.