Après avoir installé quatre coordinations régionales lors des regroupements tenus ces dernières semaines à Aïn Témouchent, Alger, Constantine et hier à Bousaâda, où il a été question de mettre sur pied la coordination de la région sud, les membres du comité central du Front de libération nationale (FLN) contestataires et opposants au secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, sont à pied d'œuvre pour la préparation de l'ultime réunion nationale prévue ce jeudi. L'objectif recherché est celui de l'installation de la coordination nationale des contestataires. «Nous tiendrons des réunions quotidiennement pour finaliser les questions d'ordre organique et interne pour la réussite de ce rendez-vous», nous affirme Mohamed Bourzam, l'un des initiateurs de ce mouvement, qui promet aussi «beaucoup de surprises». Cette coordination nationale aura comme mission «l'application du programme et du plan d'action élaborés par les membres du CC, opposants du SG et la coordination des actions entre les quatre organisations régionales», dira-t-il. «Elle aura également la latitude de se prononcer sur des questions politiques et d'exprimer la position de ses membres vis-à-vis des événements importants, notamment ceux liés à leur parti le FLN». «Nous sommes d'ailleurs en train de débattre et de peaufiner le programme en vue de le présenter jeudi prochain à l'assistance». M. Bourzam tient à préciser que ce travail minutieux a été mené par «les membres contestataires du comité central du FLN» né dans la conjoncture de la préparation des élections législatives et non pas par «le mouvement de redressement du FLN». Il affirme, toutefois, que le travail entre les deux organisations se poursuit en étroite collaboration. Une réunion entre ces deux mouvements aura lieu d'ailleurs au cours de cette semaine pour préparer ensemble la rencontre de jeudi. «Je tiens à rappeler que notre mouvement est né pour dénoncer les graves dérives commises par le secrétaire général du FLN aux niveaux organique, financier et politique. Nous n'avons pas été d'accord avec la façon dont ont été élaborées les listes du parti lors des élections législatives et avons dénoncé les personnes étrangères à cette formation impliquées dans ces joutes au détriment des véritables cadres et militants du parti», a-t-il rappelé. En ce qui concerne les élections locales prévues le 29 novembre prochain, notre interlocuteur souligne que «les contestataires du CC ont la même position». C'est d'ailleurs le premier point sur lequel va se prononcer la coordination nationale dont l'installation est prévue ce jeudi. «Belkhadem ne représente pas le FLN et ses véritables cadres qui ont tous rejoint le mouvement des contestataires», dira-t-il. «Ceux-là contestent les préparatifs des locales déjà engagées par la direction du parti. Pour eux, le programme électoral doit être préparé par les membres du comité central du parti avant de le soumettre au bureau politique. Ce n'est pas aux députés ou autres gens étrangers au parti de le faire. C'est contraire au règlement intérieur du parti», a-t-il ajouté. Selon lui, les contestataires du CC du FLN poursuivent leurs démarches pour «annuler la dernière réunion du comité central du FLN tenue à l'hôtel Riad à Sidi Fredj». «Nous avons saisi le ministère de l'Intérieur sur cette question et nous attendons sa réponse finale», a-t-il indiqué, rappelant que «c'est Belkhadem qui a refusé de donner la liste des signataires présents à cette réunion et a refusé de divulguer le contenu du PV rédigé par un huissier de justice qu'il a lui-même ramené». «Nous, nous n'avons rien à craindre ni à cacher surtout», a-t-il dit. Mohamed Bourzam écarte toute possibilité de réconciliation avec la direction du parti. «Nous n'allons pas revenir en arrière. Nous revendiquons le départ de Belkhadem et il est hors de question de faire marche arrière maintenant après tout le travail que nous avons mené sur le terrain pour plaider notre cause», a-t-il dit.