, a reconnu que le pays a vécu une situation de gel total et pendant plusieurs mois des activités des institutions publiques depuis les élections législatives du 10 mai dernier. Il a qualifié cette situation «d'hibernation» institutionnelle. «Nous n'accusons personne lorsque nous affirmons que ce rythme était à son plus bas niveau et que certains estiment que cette hibernation a des raisons objectives, elle ne concerne pas uniquement notre pays et ne reflète pas la réalité de l'activité politique, culturelle et économique après que l'Algérie a dépassé avec succès les tempêtes qui ont frappé notre région menaçant d'autres pays d'effondrement et de faillite», a-t-il estimé dans son discours prononcé hier à l'ouverture de la session d'automne du Parlement, ajoutant que la baisse de ce rythme «n'a pas entraîné une généralisation du laisser- aller dans le service public, la faiblesse du contrôle, tout en comptant sur le partage de la rente et en revendiquant la plus grande part de celle-ci sans effort ni mérite». Pour M. Ould Khelifa, qui tenait à souligner, tout au long de son discours, qu'il n'accusait aucune partie, «l'évaluation franche et rigoureuse diffère de la propagation de l'esprit de catastrophe, de l'amplification des lacunes, de la culture du désespoir, de l'alimentation du sentiment de désarroi et du complexe d'infériorité et de faire croire aux gens que tout se qui se trouve sous d'autres cieux est meilleur de ce que nous avons». «Ces jugements sont rares dans notre environnement international proche et lointain car saper le moral d'une nation est une sorte d'arme de destruction massive qui impose la défaite de l'intérieur», a-t-il indiqué. M. Ould Khelifa considère que l'approfondissement du dialogue entre les courants politiques à l'APN, qu'ils soient représentés au sein de ses structures ou non, est le seul moyen pour relever les enjeux et les défis qui attendent le pays. Il a aussi fait appel à «la participation de tous ceux ayant des avis et de l'expérience parmi les hommes politiques, les intellectuels, créateurs et les organisations de la société civile sans distinction aucune à contribuer au diagnostic, à la conception et à la proposition de solutions aux véritables questions auxquelles fait face la société aussi bien au niveau national, régional qu'international», affirmant que «la présidence de l'APN n'est pas dans la logique de la marginalisation». A propos du programme de travail de l'Assemblée, il citera «le projet de la loi de finances 2013, la loi du règlement budgétaire pour 2010, le projet de loi sur l'organisation de la profession d'avocat, la loi sur les hydrocarbures, la loi fixant les conditions de l'exercice de l'activité commerciale et celui de l'organisation et du développement de la formation et des activités physiques et sportives». Il a également évoqué le projet de la révision constitutionnelle, sans préciser quand cela devra intervenir.