Treize chefs de familles sinistrées suite aux inondations de 2002 ayant touché la commune d'Ammal, notamment les endroits situés aux abords de l'oued Issers, sont revenus mercredi dernier à la charge pour protester contre le retard mis dans leur relogement dans des habitations dignes de ce nom. Pour se faire entendre et particulièrement lorsque tous les moyens et formes de protestions semblent loin d'atteindre les objectifs escomptés, les sinistrés ont recouru à la grève de faim comme ultime moyen pour faire entendre leur détresse. Ce recours à la grève de faim est justifié par la non satisfaction de leurs revendications qu'ils réclament depuis dix ans. Par la même occasion, ces sinistrés ont dénoncé l'attitude des responsables locaux qui ne tiennent pas leurs promesses et qui continuent à tourner leur dos aux souffrances de leurs concitoyens, particulièrement à cette frange d'habitants dont les maisons avaient été emportées par un oued en crue. Les sinistrés avaient espéré bénéficier du programme des 20 logements sociaux du centre-ville mais cela n'a pas été le cas. Depuis, les sinistrés ont multiplié les contacts et les actions de protestation pour bénéficier d'un toit pour leurs familles, mais en vain. Selon des sources, ces sinistrés entament actuellement des démarches pour poursuivre en justice le maire de la commune pour n'avoir pas pris en charge leur doléance. Selon des sources locales, les sinistrés ont été relogés dans des habitations au centre-ville de la commune mais sans décisions de relogement et aucun document justifiant leur recasement. En 2008, des nouveaux bénéficiaires arrivent avec des décisions d'attribution et les sinistrés ont été sommés de libérer ces logements. Depuis, ils ne savent plus ou aller. Plusieurs d'entre eux ont été logés chez des proches. Par ailleurs, il est important de signaler que plusieurs familles continuent à vivre aux abords de l'oued et vivent dans des conditions atroces et sans aucune hygiène. D'ailleurs, même les pluies diluviennes menacent à présent ces familles qui continuent à vivre le long de l'oued et ce, avec tous les risques qui en découlent.