Treize chefs familles sinistrées depuis 2002 ont déclenché une grève de la faim depuis la matinée d'hier devant le siège de l'APC de Ammal, au sud de Boumerdès, pour dénoncer les promesses non tenues par les responsables locaux concernant leur relogement. «Nous n'avons pas d'autre choix que de mettre nos vies en danger pour attirer l'attention des autorités afin qu'elles mettent fin au calvaire que nous vivons depuis l'effondrement de nos habitations», dira l'un d'eux. Il est utile de rappeler que les grévistes ne disposent d'aucun toit depuis les inondations survenues dans leur quartier en décembre 2002 et qui avaient emporté leurs bâtisses, érigées au bord de l'oued Isser. Les protestataires nous ont affirmé qu'«aucun élu n'est venu prendre langue avec nous ou s'enquérir de notre état». On a appris que deux grévistes ont été délégués pour déposer plainte contre le maire qui est «la cause de tous leurs malheurs puisqu'il n'a rien fait pour la distribution des 20 logements sociaux réalisés en 2009 au centre-ville». Ces sinistrés estiment qu'ils sont prioritaires pour en bénéficier, qu'ils possèdent une décision d'attribution collective de logements signée peu après les inondations par l'ex-wali de Boumerdès.