Après avoir passé leurs vacances d'été, c'est l'heure pour les élèves de reprendre le chemin de l'école et de retrouver leurs camarades. La rentrée scolaire prévue pour aujourd'hui sera une autre occasion de «saigner» encore les maigres bourses des familles soucieuses de garantir pour leurs enfants une éducation de qualité et des conditions d'études optimales. Ainsi, les fournitures scolaires deviennent de plus en plus chères chaque année et les pères de famille à faibles revenus ne savent plus comment faire face à cette situation. «Ces produits sont très chers, mais je dois trouver une solution pour les payer, l'avenir de mes enfants en dépend», nous a indiqué une veuve, mère de trois enfants dont deux au primaire et un au lycée. A la veille de la rentrée scolaire, les librairies sont submergées par les parents accompagnés de leurs enfants à la recherche de fournitures scolaires. Ces commerces sont jonchés de cartables de toutes les couleurs et de toutes tailles ainsi que de tabliers unicolores, bleu pour les garçons et rose pour les filles. Sans attendre les fameuses listes, des parents préfèrent acheter la grande partie des affaires scolaires et la compléter par la suite. Ainsi, cahiers, stylos, crayons, gommes et autres règles sont achetés à des prix élevés pour des produits de qualité. Néanmoins, le problème qui inquiète les parents est que les manuels scolaires des cycles primaire, moyen et secondaire ne soient introuvables dans toutes les librairies. Face à cette «pénurie», les élèves ont recours aux anales, mais dont les prix ne sont pas à la portée de tous. «J'ai parcouru toutes les librairies d'Alger à la recherche des livres scolaires pour mon fils qui est en 5e année primaire, mais j'en ai trouvé nulle part, j'aurais bien aimé lui en acheter afin qu'il ait une idée sur le programme de cette année. Je me contenterais donc des annales», nous a dit un père de famille. Les élèves devront donc cette année attendre jusqu'au début de la deuxième semaine de la rentrée pour acheter leurs livres qui seront disponibles au niveau de leurs écoles.