L'Algérie pourrait recourir à des importations d'appoint de pomme de terre pour faire face à une éventuelle rupture des stocks et à la spéculation sur le prix de ce tubercule sur les marchés, a indiqué dimanche le ministre de l'Agriculture et du Développement Rural, M. Rachid Benaïssa. "Si cela est nécessaire, et afin d'éviter toute spéculation ne serait-il pas utile d'autoriser une importation" de pomme de terre, a déclaré M. Benaïssa à la radio nationale. "La décision sera prise en fonction de l'évolution (de la situation) et avec les professionnels de la filière pour éviter toute spéculation", a ajouté M. Benaissa, qui a été reconduit à la tête du département de l'agriculture. ' 'Une éventuelle autorisation d'importation sera conjoncturelle, servant à casser la spéculation et dont les quantités seront limitées et soumises à un contrôle de qualité, a-t-il précisé. Plus précis, il a indiqué que ces importations d'appoint ne doivent pas dépasser les 2% de la production actuelle, qui avoisine les 4 millions de tonnes par an et sera confiée à des importateurs reconnus à l'opposé de 2007, où le ministère de l'agriculture avait recouru à un appel d'offre pour accorder des autorisations d'importation de ce tubercule. Les importations de 2007 avaient inondé le marché par une pomme de terre de mauvaise qualité, rappelle-t-on.