La mouture amendant le code des pensions des militaires sera à l'ordre du jour du prochain Conseil des ministres, a indiqué hier Mohamed Oudai, président de l'Organisation des retraités de l'Armée nationale populaire (ORANP). S'exprimant lors de la réunion consacrée à l'annonce du changement de statut de la structure qui représente ce corps, il a fait savoir que «la mouture amendée a été soumise le 20 juillet dernier au gouvernement afin qu'elle soit approuvée». M. Oudai, général à la retraite, fraîchement élu à la tête de l'Organisation des retraités a tenu à préciser que «l'avant-projet relatif au code des pensions a été élaboré par une commission au ministère de la Défense avec la participation des représentants de la Caisse des pensions». Tout en saluant le travail de la commission du ministère pour laquelle il a réitéré sa confiance, le président de l'ORANP regrette de ne pas avoir participé aux travaux ayant porté sur l'élaboration finale de la mouture modifiant l'ordonnance régissant le code des pensions. S'attardant sur le sujet de l'action sociale, le général retraité a insisté sur la nécessité d'être représentés au niveau du Conseil d'administration de la Caisse des retraités, de la Caisse de la sécurité sociale et du service social des militaires. Adhérer à ces instances permettra selon M. Oudai, de faire face aux difficultés que rencontrent cette catégorie dont celle d'accès aux soins. Le code de la pension militaire qui remonte à plus de 20 ans et plus exactement à 1990, n'a connu aucun changement depuis. Une situation qui a fait l'objet de plusieurs actions de protestation devant le ministre de la Défense où ce corps avait réclamé la révision de l'ordonnance régissant ce code. Ainsi, les retraités militaires exigent la revalorisation de leurs pensions en fonction des spécificités de chaque corps et de chaque grade ainsi qu'en fonction du niveau de vie. C'est-à-dire une augmentation ponctuelle. «Il faut que la pension militaire évolue dans le temps», a affirmé M. Oudai, qui déplore la situation sociale de certains retraités. Le président de l'organisation qui n'a pas omis de rappeler son devoir de défendre les intérêts des adhérents et réclamer l'augmentation du Smig à 30 000 DA. Pour les membres de ce corps qui partent à la retraite très jeunes, généralement après 25 ans de service, être réinsérés dans la société civile s'avère nécessaire selon M. Oudai. Car selon lui, ils seront de par leur expérience et leur formation et leur savoir-faire d'un grand apport pour la société en général et à l'économie en particulier. A 45 ans, c'est l'âge où l'individu devient plus productif. M. Oudai a été, pour rappel, élu le 10 juin dernier à la tête de l'ORANP à l'issue du 3e congrès ordinaire et électif. Lors de ce congrès, il a été notamment procédé à l'amendement du statut de l'association pour qu'elle devienne une organisation. Il est à souligner qu'environ 50 000 retraités sur un nombre total de 200 000 retraités sont adhérents à l'organisation.