Le boycott des examens est envisagé. La Coordination des lycées d'Alger (CLA) a décidé de mettre à exécution ses menaces. En effet, la CLA a entamée, hier, sa première journée de grève. Ce mouvement se poursuivra jusqu'au 7 de ce mois. «Nous allons maintenir la pression jusqu'à satisfaction des revendications, surtout qu'on a plus de 50 lycées qui ont répondu favorablement à notre appel», déclare un membre de cette Coordination. La grève de quatre jours a été «adoptée» lors de l'assemblée générale des délégués des lycées tenue récemment. Un programme d'activités a été élaboré pour chaque jour de grève. Pour ce qui est du premier jour, la Coordination a appelé les travailleurs à un regroupement d'une heure en l'occurrence de 10h à 11h devant chaque lycée, tandis que le deuxième verra la tenue d'AG dans chaque lycée. A ces assemblées seront conviés les parents d'élèves afin de discuter de la situation du secteur de l'éducation et toutes ses lacunes qui ont influé négativement sur le rendement des élèves. Il est convenu au troisième jour du débrayage, en l'occurrence le 6 mai, un rassemblement à 10h devant le lycée El-Idrissi. Enfin, pour le dernier jour, il a été décidé une réunion à 13h au siège du Cnes pour évaluation de la grève et convenir, éventuellement, de la date du prochain débrayage. La détermination de cette coordination à faire aboutir ses revendications l'a poussée jusqu'à adopter des actions radicales telles que le boycott des examens de fin d'année et la non-participation à l'élaboration des sujets. Par ailleurs, la CLA dénonce les pratiques de l'administration qui tend à les intimider. «Nous n'allons pas céder aux pressions de l'administration, bien au contraire avec ces pratiques répressives nous avons tendance à souder nos rangs et à nous unir», martèle M.Saïd, membre de la CLA. Afin de coordonner ces actions notamment en période de grève, la coordination a décidé de créer une cellule de crise ainsi qu'une autre de communication qui aura pour mission de dialoguer avec la tutelle sur les trois points de la plate-forme des revendications en l'occurrence l'augmentation des salaires à 100%, la réduction de l'âge de la retraite à 25 ans de service et la création de postes budgétaires permanents. Les lycées d'Alger vivent au rythme des grèves. Cette situation, qui conduit nos élèves droit vers l'échec, inquiète les parents qui sont dans l'incapacité de réagir, du moment qu'ils ont épuisé tous les moyens (pétitions, rassemblements...) pour faire cesser ce «calvaire». «Ce n'est pas notre faute si les élèves sont perturbés dans leur scolarité, nous réclamons seulement nos droits qui ont été bafoués depuis des années», se désole Saïd.