Le film anti-Islam suscite toujours la colère des pays musulmans. L'Arabie saoudite a menacé de bloquer l'accès au site YouTube dans le pays si Google refusait de supprimer tous les liens conduisant au film L'innocence des musulmans, a rapporté hier l'agence officielle saoudienne SPA. Riyad a adressé à Google une demande officielle de bloquer tous les liens concernant le film polémique. Auparavant, l'Arabie saoudite a invité les fournisseurs d'accès internet nationaux à bloquer le visionnage du film sur YouTube. En outre, les autorités ont appelé les citoyens du pays à signaler tout lien fonctionnel conduisant à la vidéo. Le Soudan a décidé hier de bloquer également le site Internet YouTube qui a récemment diffusé des séquences du film américain Innocence of Muslims, ayant porté atteinte à l'Islam et au Prophète Mohamed (QSSSL), selon un responsable soudanais. «Nous avons été contraints depuis dimanche de bloquer le site en raison de la diffusion de ce film anti-Islam», a indiqué le président de l'Autorité soudanaise des télécommunications, Ezzedine Kamel. «Nous avons demandé samedi à Google de supprimer tous les liens conduisant au film islamophobe, mais nous n'avons reçu aucune réponse. Nous les avons relancés mercredi sans succès», a-t-il ajouté. En France, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a refusé l'autorisation à une marche de protestation de la communauté musulmane. Il précisé qu'il n'y avait «pas de raison qu'on laisse venir dans notre pays des conflits qui ne concernent pas la France». Il a annoncé que la demande de manifester à Paris pour protester contre le film anti-Islam serait rejetée. «Il a souligné également que ceux que heurtent les caricatures de Mahomet (le Prophète Mohamed QSSSL) publiées hier par Charlie Hebdo ont la possibilité de saisir les tribunaux, dans l'«Etat de droit» qu'est la France où est «garantie la liberté de caricature». Craignant des conséquences graves et d'éventuels incidents, les ambassades et écoles françaises seront fermées ce vendredi dans 20 pays du monde par mesure de précaution, a rapporté hier la chaîne France 24. La liste des vingt pays concernés par cette mesure n'est pas pour le moment précisée. Au Yémen, l'influent chef islamiste, cheikh Abdelmajid Zendani, président du comité des oulémas du Yémen, a plaidé pour des poursuites en justice aux Etats-Unis contre les auteurs du film américain. Lors d'une conférence de presse, il a demandé à son gouvernement de charger l'ambassade à Washington de déposer une plainte contre les auteurs du film. Cheikh Zendani, qui citait un communiqué du comité des oulémas, a demandé à l'administration américaine de présenter des excuses officielles aux musulmans pour le film et appelé au retrait des forces étrangères du Yémen, en allusion notamment à une cinquantaine de Marines envoyés la semaine dernière à Sanaa pour protéger l'ambassade américaine dans la capitale yéménite. Le Pakistan a décidé d'un jour férié en l'honneur du Prophète Mohamed (QSSSL) et en réponse à la polémique sur la diffusion d'un film américain dénigrant l'Islam, a indiqué un haut responsable. «Vendredi sera un jour férié dans l'ensemble du pays pour déclarer notre amour au Prophète», a déclaré ce haut responsable, précisant que cette décision avait été prise après une réunion du cabinet. Le Pakistan avait bloqué lundi dernier l'accès au site YouTube sur lequel est diffusé le film amateur hostile à l'Islam