Les premiers résultats de l'enquête sur les non-bacheliers inscrits à l'université d'Oran pourront atterrir dans les prochains jours sur le bureau du magistrat instructeur, a-t-on appris de sources sûres. Les policiers de la brigade de recherche économique et financière, qui sont chargés de l'affaire en raison de leur maîtrise dans la gestion et le traitement des dossiers, ont auditionné plusieurs témoins clés dans cette affaire qui n'a pas encore livré tous ses secrets et qui risque d'emporter dans ses remous des têtes bien placées dans la hiérarchie de cette université. Tout a commencé par des dénonciations d'étudiants de l'Institut des sciences médicales qui ont découvert certains de leurs collègues, n'ayant pas obtenu la moyenne minimum pour prétendre à une inscription, suivre les cours le plus normalement du monde à leurs côtés. Une simple enquête administrative a permis de découvrir que les faits dénoncés par ces étudiants étaient fondés et que plusieurs inscriptions ont été réalisées loin des conditions requises. Les langues se sont déliées depuis pour évoquer d'autres cas dans d'autres instituts de l'université d'Oran à l'instar de celui des sciences économiques et de gestion de la faculté de droit où un enseignant, avocat au barreau d'Oran, a réussi à inscrire ses trois enfants dont une fille, non bachelière, qui a obtenu, sa licence, son Capa et prêté serment il y a environ trois mois. Le rectorat de l'université d'Oran qui a réagi, en sollicitant l'aide de l'Office des examens et concours pour faire la lumière sur ces faits. Et la réponse de cet organisme ne s'est pas faite attendre puisque les noms des étudiants soumis au recherche dans ses archives, étaient inconnus et ne ressortaient dans aucune liste de candidats admis au baccalauréat. «Une source de l'université qui a affirmé que des mesures conservatoires de suspension ont été prononcées à l'encontre de certains agents, cités dans cette affaire, a mis en cause le système de la double inscription (pédagogique et administrative) et certains transferts à partir d'autres universités. «Actuellement, les dossiers de plusieurs étudiants, déjà diplômés sont soumis à des enquêtes approfondies. Il se pourrait que cette enquête englobe les promotions de plusieurs années. On pourrait étendre l'enquête pour toucher les promotions sortantes de la dernière décennie», affirme une source de l'université d'Oran, qui soutient que sa confiance a été abusée dans cette affaire qui relève du faux et usage de faux et qui pourrait prendre l'effet d'une véritable bombe quand les premières convocations seront adressées par le parquet aux mis en cause. Et en attendant ce jour, l'enquête avance à grands pas…