Les communaux décident de reconduire leur action de protestation en observant une grève de trois jours à partir de mardi prochain. Annoncée par la Fédération nationale du secteur des communaux (FNSC), la décision de débrayer les 25, 26 et 27 de ce mois intervient pour faire entendre encore une fois leur voix. «Il est temps de s'unir pour défendre nos intérêts et de dire non, dans le respect des lois de la République», lit-on dans un communiqué de la Fédération affiliée au Syndicat national des personnels de la Fonction publique (Snapap) rendu public hier. Un rassemblement devant les sièges des APC de deux heures (de 10h à 12h) est programmé pour le premier jour de la grève, ajoute le document. «Nous voulons par cette action marquer notre présence», a souligné, Mohamed Daya, chargé de la communication à la section syndicale de la commune de Blida. Contacté par nos soins, M. Daya n'a pas manqué de dire sur un ton menaçant : «Si le ministère de tutelle persiste à faire la sourde oreille, et la colère ne sera qu'attisée davantage». Le FNSC qui juge «inconcevable» la réaction des responsables des collectivités locales et ceux du ministère du Travail, les interpelle à respecter leurs engagements vis-à-vis d'eux. C'est d'ailleurs ce qui a été souligné dans le préavis de grève de la section syndicale, dans lequel elle a réitéré les rasions poussant ce corps à renouer avec la protestation. Les rédacteurs du préavis citent : «Les multiples correspondances adressées aux concernées mais qui sont restées sans écho. Leurs revendications se résument dans l'augmentation de leur salaire qui pour la majorité de cette catégorie est loin du salaire de base, le versement des rappels et des primes de rendement et de guichet. La révision et l'unification des statuts particuliers de tous les fonctionnaires et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 du code du travail précisant les composants du Salaire national minimum garanti (SNMG). La Fédération qui dénonce les entraves aux libertés syndicales exige son droit de recourir à la grève pour revendiquer ses droits. Accordant leur action à celle des communaux, les personnels des établissements de la santé publique vont investir le terrain de la protestation pour dénoncer la position du ministre de tutelle qui ignore leurs doléances. Dans un communiqué de presse parvenu, hier, à notre rédaction, la Fédération national des personnels de la santé publique (FNPSP) reproche au ministère de la Santé le non-respect aussi bien des revendications soulevées et des PV de réunion signés entre les deux parties. La fédération qui a déjà débrayé, il y a quelques jours, réclame l'ouverture d'un dialogue sérieux et responsable pour trouver une solution aux revendications de ses adhérents qui restent en suspens. Ce corps qui avait paralysé, la semaine dernière, les administrations les services publics de la santé exige l'intégration des contractuels et des vacataires dans le secteur de la santé, la généralisation des primes de rendement et de contagion, ouverture des postes de promotion pour certains fonctionnaires comme les corps communs et les chauffeurs.