Les moniteurs d'auto-école de la wilaya de Tizi Ouzou passent à l'action. C'est hier qu'ils ont donné le coup de starter à leur débrayage qui s'inscrit dans la durée, puisqu'aucun délai n'est venu annoncer une fin pour cette action. Pour ce faire, le programme des examens de conduite a été bloqué, et ce, après que des directeurs d'auto-écoles se sont rendus hier, au niveau de la Direction des transports avant d'occuper le Bureau de la circulation routière (BCR). Excepté les examens prévus pour la journée d'hier, autorisés à être assurés, ceux prévus à partir d'aujourd'hui sont gelés jusqu'à nouvel ordre. «Aucun dossier ne sera retenu et aucun examen ne sera programmé depuis ce bureau», nous explique l'un des directeurs d'auto-écoles regroupés hier devant le siège de la Direction des transports. Une délégation des moniteurs voulait hier rencontrer l'intérimaire de la Direction des transports, mais ce dernier était en mission au niveau du ministère de tutelle. Mis au courant de l'action des directeurs d'auto-écoles, le même responsable aurait promis de les recevoir aujourd'hui. Ce mouvement de protestation est intervenu suite à la dégradation des conditions de travail pour les moniteurs de la wilaya de Tizi Ouzou, qui dénoncent «la non-tenue des promesses par le ministère des Transports». Un manque flagrant d'examinateurs est constaté depuis le mois d'août dernier, ce qui oblige les moniteurs à passer un seul examen tous les 50 jours, au lieu de 15 jours, à l'instar d'autres wilayas du pays. Pis, les circuits qui font défaut dans bon nombre de localités constitue aussi un autre problème auquel les directeurs d'auto-écoles au nombre de 321, sont confrontés. Ils revendiquent, à cet effet, l'affectation de plus d'examinateurs pour la wilaya, de manière définitive et l'aménagement d'autres circuits à travers les différentes daïras. La décision de geler les examens de conduite fait des victimes parmi les candidats à l'obtention d'un permis de conduire. Ces derniers appelés à passer leurs examens seront dans l'obligation d'attendre encore plus longtemps pour pouvoir être programmés. Par ailleurs, les moniteurs d'auto-écoles, qui disent favoriser le dialogue, n'écartent pas, cependant, le passage à la vitesse supérieure en procédant carrément à des actions de rue. Ils menacent, d'ores et déjà, de bloquer la RN12, si leurs revendications ne sont pas prises en charge dans l'immédiat.