Amar Ghoul, président du Rassemblement de l'Algérie nouvelle (TAJ) a estimé que la naissance de son parti «a fait un grand bruit et a provoqué des inquiétudes chez plusieurs personnes». Pour lui, «la campagne de critiques et de dénigrement menée à l'égard de son parti et les cadres qu'ils l'ont rejoint a commencé avec son succès à Alger lors des dernières législatives» où l'Alliance de l'Algérie verte a raflé 5 sièges au niveau de la capitale. Amar Ghoul s'est interrogé sur les raisons de cette campagne «sauvage de critiques blessantes, directes et indirectes», estimant qu'«elles nous renforcent davantage, nous encouragent à travailler plus et mieux et ne pourront jamais bloquer notre démarche», a t-il dit. Amar Ghoul s'est interrogé : «Est-ce là la pratique démocratique ?» Il n'a pas hésité à répondre à tous ceux qui l'ont critiqué et notamment à ses anciens camarades de son ex-parti, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), sans les nommer. «Je rassure tous ceux qui ont peur que nous allons préserver l'Algérie», a-t-il dit. «Je dis aussi à celui qui n'arrive pas à supporter la situation, de peur de perde son poids et sa taille dans le futur, que l'Algérie est très vaste et qu'il y a de la place pour tout le monde», a dit Amar Ghoul, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de son parti à Hydra. Il a affirmé qu'il ne répondra jamais «par des critiques et des insultes» aux auteurs de ces critiques car «je vise, dans mon programme, à moraliser la vie publique et la pratique politique»,a-t-il précisé. «Je ne répondrai jamais par des insultes à une personne, à un parti, ou à n'importe quel autre espace car nous voulons avoir une scène politique avec une forte morale»,a-t-il ajouté. Pour lui, «j'ai tourné définitivement la page avec les trois partis de l'Alliance de l'Algérie verte». Interrogé sur l'adhésion d'opportunistes à son parti, Amar Ghoul dira que son parti «n'est pas une dictature et ne peut pas s'accaparer de ses militants à vie». «L'adhésion à n'importe quel parti se fait sur la base de convictions, d'un programme et d'une vision commune», a-t-il indiqué. «Il y a parmi nos adhérents des cadres compétents qui étaient des marginalisés dans leurs anciens partis. Ils sont venus et ont travaillé avec acharnement et patience à l'élaboration de notre programme et la tenue du congrès. Beaucoup sont venus car ils ont trouvé de la considération, la place qu'ils méritent, et la bonne conduite, je ne peux pas les empêcher d'adhérer». Il a affirmé que même «ses propres militants et cadres pourront rejoindre d'autres formations politiques si le parti ne répond plus à leurs aspirations et aux principes sur lesquels il a été fondé». «Je n'ai aucun complexe et je ne peux pas exercer le droit de veto ou de dictature sur les militants du parti, qui sont libres de leurs mouvements, de leurs convictions et de leurs aspirations surtout.» Amar Ghoul affirme avoir balisé son parti contre toute dérive de ce genre. «Nous avons des critères concernant les structures, les candidatures et la représentativité du parti à tous les niveaux et là je peux vous assurer qu'il ne peut pas y avoir de gens opportunistes.» Pour Amar Ghoul, son parti a réussi à regrouper toutes les catégories de la société. «Je peux vous assurer que 75% des cadres et militants de TAJ n'avaient aucune appartenance politique avant et beaucoup parmi eux n'ont jamais exercé leur droit de vote», ce qui signifie, poursuit Ghoul, que «nous avons redonné espoir à la pratique politique». A propos de sa participation aux prochaines élections locales, Amar Ghoul a affirmé que»la première priorité consiste en la structuration de son parti et l'installation de nouvelles structures ainsi qu'un bureau politique fort». Il a refusé de répondre à la question relative au nombre de députés et ministres ayant rejoint son parti. «Je vais en dire plus au moment opportun.»