Le procès de l'affaire du foncier agricole d'Ouled Moussa, dans la wilaya de Boumerdès, a été reporté, hier, par le tribunal de Bordj Ménaïel pour absence de témoins. La prochaine audience est prévue le 1er octobre prochain, a-t-on appris de sources judiciaires. L'affaire concerne la cession illégale des terres agricoles appartenant aux EAC dans laquelle sont impliqués de hauts responsables de la wilaya. L'affaire a éclaté au mois de septembre 2010 et n'a toujours pas connue d'épilogue. L'ex-wali, Brahim Merad, avait déposé plainte à l'encontre de plusieurs responsables à l'origine dudit scandale foncier où près de 30 hectares ont été concédés illégalement à un privé. «Ces gens que je qualifie de groupe de malfaiteurs répondront de leurs actes devant la justice», avait déclaré le wali lors d'une session de l'APW. Sont cités dans l'affaire, l'ex-secrétaire général de la wilaya, qui avait signé, selon les déclarations du wali d'alors, des documents illégaux et en l'absence du premier responsable de l'exécutif qui était en congé. Même le directeur des domaines avait adressé une correspondance au privé lui réclamant de compléter le dossier de la concession, avait précisé encore le wali. Cette procédure a été entamée dans un temps record de trois jours alors que la wilaya accuse un grand problème en matière de concession de terrain pour implanter des projets d'utilité publique. Ces responsables ainsi que d'autres ont été limogés de leur poste et d'autres ont fait l'objet de mesures disciplinaires à l'instar du chef de cabinet d'alors, mis en congé pour négligence. Le DRAG est impliqué, également, dans cette affaire en présentant deux arrêtés d'expropriation et non de distraction au SG sous l'intitulé «Projet d'utilité publique d'un marché de gros». Une commission d'enquête avait été instituée afin de faire la lumière sur cette affaire qui a défrayé la chronique locale. Une autre commission d'enquête composée d'élus APW avait été installée récemment afin de faire toute la lumière sur l'affaire. Celle-ci est toujours en cours et nous avons appris que près de 5070 parcelles de terrain ont été identifiées. L'affaire avait fait couler beaucoup d'encre.