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«Nous avons demandé un deuxième centre pour accueillir les Syriens se trouvant en Algérie» Dr Hadj Hamou Benzeguir, président du Croissant-Rouge algérien au Temps d'Algérie :
Dr Hadj Hamou Benzeguir, président du Croissant-Rouge algérien (C-RA), évoque, dans cet entretien, la situation des ressortissants syriens se trouvant sur le sol algérien, la scolarisation de leurs enfants, et les aides humanitaires destinées à venir en aide à des pays, notamment africains, faisant face à des situations difficiles. Le Temps d'Algérie : Vous rentrez de Conakry (Guinée), destination vers laquelle vous avez acheminé des aides humanitaires pour aider les autorités et les populations à faire face à l'épidémie du choléra qui y fait rage. Parlez-nous-en. Dr Hadj Hamou Benzeguir : Nous sommes, en effet, rentrés hier (samedi, NDLR) de cette mission. La Guinée fait face à une épidémie de choléra. Il fallait aider ce pays à y faire face. C'est ainsi que nous avons acheminé vers plusieurs régions de la Guinée, dont le district Conakry, 30 tonnes de médicaments et de produits de protection pour le personnel de santé guinéen, dont des masques. Ce qui est très conséquent par rapport à la maladie. Les aides ont, d'ailleurs, été fortement appréciées, par, notamment, le Dr Kaita, ministre de la Santé. Il y avait, parmi les aides, des produits spécifiques en plus de produits de désinfection. Comment l'envoi des aides a-t-il été décidé ? L'Algérie est connue pour être un pays généreux, particulièrement quand il s'agit de considérations humanitaires. Une fois la décision politique prise, nous nous chargeons, au C-RA, d'organiser et concrétiser l'acheminement des aides. Nous cherchons à ce que l'opération soit mise en œuvre. Le C-RA n'est pas à sa première mission humanitaire dans le continent africain, notamment, comme en témoigne l'acheminement d'aides humanitaires vers Kidal et Gao, au nord du Mali. Oui, mais avant la mission de Conakry, et après les missions de Kidal et de Gao nous avons rempli une autre mission, celle d'organiser et d'acheminer des aides humanitaires vers le Niger frappé par des inondations. Nous nous sommes rendus dans plusieurs régions dont Agadès. Nous y avons acheminé notamment des médicaments et des produits non consommables (trousseaux scolaires...). Le nombre de réfugiés maliens fuyant la situation au nord du Mali et installés dans le camp de Timyawine a-t-il augmenté ? Non, les chiffres n'ont pas bougé depuis. Les réfugiés maliens trouvent toutes les commodités nécessaires pour une vie normale à l'intérieur de ce camp. Les conditions de vie y sont largement convenables. Justement, le camp a reçu, récemment, une visite de l'organisation humanitaire Otcha, relevant des Nations unies. Comment a-t-elle apprécié les conditions de vie dans ce camp ? En effet, une délégation de l'organisation humanitaire Otcha, relevant des Nations unies, conduite par un Américain, David, a effectué une visite dans le camp de réfugiés maliens à Timyawine. Auparavant, la délégation avait effectué une visite dans les camps de réfugiés maliens en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso. Après ces visites, la délégation a déclaré que le camp algérien de Timyawine accueillant les réfugiés maliens est le meilleur parmi les pays cités, et ce, à tous points de vue, et en termes de prise en charge, comme en témoigne le rapport établi par la délégation. Ne craignez-vous pas qu'une éventuelle intervention militaire étrangère au nord du Mali aggrave les déplacements de populations du nord du Mali ? Il est vrai que de telles éventualités aggravent les déplacements de populations mais nous sommes prêts à recevoir les réfugiés. Nous avons des stocks suffisants en produits alimentaires, entre autres, et nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour recevoir le nombre nécessaire de réfugiés et leur garantir de bonnes conditions d'accueil. Parlez-nous, maintenant, des ressortissants syriens se trouvant en Algérie... Comme vous le savez, un camp de toile à Sidi Fredj a été mis à la disposition des ressortissants syriens se trouvant en Algérie. Nous avons demandé l'octroi d'un deuxième camp pour accueillir d'autres ressortissants syriens se trouvant en Algérie car celui de Sidi Fredj est saturé. Je pense que nous obtiendrons le nouveau site d'accueil d'ici la semaine prochaine. Le problème de la scolarisation des enfants syriens a-t-il été réglé ? Le problème est réglé à 100 % et tous les enfants syriens sont scolarisés et ont obtenu leurs manuels scolaires, des tabliers et des trousseaux.