Le secrétaire général du Conseil de l'Europe Thorbjørn Jagland et Catherine Ashton, Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ont, à l'occasion de la Journée européenne et mondiale contre la peine de mort, commémorée le 10 octobre, signé une déclaration commune dans laquelle ils ont déclaré que «la peine capitale est inhumaine et inutile. L'expérience a montré qu'elle n'a pas d'effet dissuasif. Il n'existe pas de système juridique infaillible et toute erreur judiciaire pourrait entraîner la perte tragique d'une vie innocente». Les deux signataires de la déclaration ont affirmé que «l'abolition de la peine de mort à travers l'Europe et au-delà est un objectif commun à tous nos Etats membres rappelant qu'au cours des quinze dernières années, aucune exécution n'a eu lieu dans les Etats membres de l'Union européenne. Les deux cadres ont tenu à rappeler que l'Union européenne et le Conseil de l'Europe encouragent tous les Etats européens qui n'ont pas encore aboli en droit la peine de mort en toutes circonstances, à le faire en ratifiant les protocoles à la Convention européenne des droits de l'homme qui portent sur ce sujet. Le Conseil de l'Europe et l'Union européenne demandent instamment à la Biélorussie, seul pays européen à encore procéder à des exécutions, d'instaurer un moratoire sur l'application de la peine de mort en vue de son abolition totale. Dans le même communiqué, ils se sont félicités de la tendance abolitionniste constatée à l'échelle planétaire et ont indiqué que «de moins en moins de pays recourent à la peine capitale. Ils ont signalé tout de même qu'ils restent «préoccupés par la forte hausse des exécutions au cours des douze derniers mois dans un certain nombre de pays qui appliquent encore la peine de mort». L'Union européenne et le Conseil de l'Europe demandent instamment à tous les pays qui sont encore dans ce cas de décréter immédiatement un moratoire sur les exécutions, premier pas vers l'abolition. Ils ont appelé par ailleurs, «tous les pays à apporter leur soutien à la résolution relative à un moratoire mondial sur l'application de la peine de mort qui sera mise au vote lors de la 67e Assemblée générale des Nations unies en décembre 2012.