Abdelhamid Salefdji, président de la Fondation 8-Mai-1945 «Un pas d'apaisement du contentieux historique» «La reconnaissance par la France des massacres de 17 Octobre 1961 constitue un pas d'apaisement du contentieux historique entre Alger et Paris. On enregistre avec satisfaction cette reconnaissance des massacres d'octobre 1961 que nous estimons comme un pas d'apaisement dans la gestion d'un contentieux historique. Cependant, les crimes et exactions de la colonisation, ce ne sont pas seulement les massacres du 17 octobre 1961. C'est aussi les événements du 8 mai 1945 et autres abus et crimes contre l'humanité commis durant près d'un siècle et demi de colonialisme. Je ne perds pas de vue que la France a aussi des intérêts sociaux et économiques à défendre en Algérie.» Mohamed Abbad, président de l'association Machaâl Echahid «Le 17 Octobre 1961, une étape d'une colonisation de 132 ans» «Le 17 octobre 1961 est l'une des étapes de la longue lutte du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance. Aujourd'hui, si les massacres commis durant cette date sont officiellement reconnus par l'Etat français, il ne faudra pas que cette date soit à l'image de l'arbre qui cache la forêt. La colonisation a sévi pendant 132 ans en Algérie et la France devrait s'excuser pour la totalité de cette période.» Akli Benyounès, président de l'Association des moudjahidine de la Fédération FLN de France «Une victoire pour le peuple algérien»
«La reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 par l'Etat français constitue une victoire pour le peuple algérien. C'est une reconnaissance qui augure des bonnes intentions des autorités françaises et de leur volonté d'avancer ensemble vers un meilleur avenir sans oublier qu'il ne faut pas déchirer la page de l'histoire.» Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN «La reconnaissance ne diminue en rien la grandeur de l'Etat» «C'est une bonne chose. Les nations grandissent quand leurs responsables reconnaissent les erreurs de ceux qui ont géré le pays à un moment de l'histoire», a souligné Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, dans une déclaration à TSA. La reconnaissance de ces crimes «ne diminue en rien la grandeur de l'Etat», a-t-il ajouté en émettant le souhait de voir «les évènements qu'a connus l'Algérie pendant la période de colonisation reconnus officiellement». «À partir de là, les deux Etats pourront construire des relations d'amitié durables», a-t-il préconisé. Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères «Nous saluons cette prise de position» Par la voix de son Président, la France a rendu hommage à la mémoire des victimes de la répression sanglante du 17 octobre 1961 en reconnaissant cette tragédie. Nous saluons cette prise de position. Une prise de position qui rejoint la volonté exprimée par les plus hautes autorités des deux pays de se tourner vers l'avenir en exorcisant le passé à travers un examen lucide, courageux et objectif de notre histoire commune.»