Le mouvement islamiste armé Ançar Eddine a déclaré, dans un communiqué rendu public avant-hier, qu'il reste attaché à «toutes les clauses de l'accord signé avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA)», en mai dernier, les qualifiant de «véritable référence» pour l'unité entre les deux parties. «Nous sommes attachés à toutes les clauses de l'accord signé entre le groupe Ançar Eddine et le Mouvement national de libération de l'Azawad le 26 mai dans la ville de Gao», est-il écrit dans le communiqué. Ançar Eddine a ajouté que ce communiqué intervient «après une réunion de trois jours ayant eu lieu les 16 et 18 octobre 2012, avec le Mouvement national de libération de l'Azawad autour de la nécessité d'unifier les rangs». Le groupe a estimé que «cet accord est une référence essentielle dans quelconque unification entre les deux parties», invitant à «la constitution d'un comité commun chargé du suivi et de l'application de cet accord». Pour rappel, Ançar Eddine et MNLA s'étaient entendus, à travers cet accord, sur «leur attachement à l'indépendance de l'Azawad», et «l'instauration d'un Etat islamique de l'Azawad». L'accord prévoit «l'unification des forces armées des deux parties pour la création d'une armée en commun». Les deux parties avaient installé le «conseil transitoire de l'Etat islamique de l'Azawad», invitant «tous les groupes de l'Azawad à rallier cette instance». Cet accord n'a pas été appliqué et, depuis, le MNLA est entré en conflit armé avec le mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) à Gao, ville du nord du Mali, que le MNLA a quittée. On ne sait pas, pour le moment, si la réunion tenue les 16 et 18 octobre 2012 entre Ançar Eddine et le MNLA aboutirait à un front contre Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mujao. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait, rappelle-t-on, invité les groupes de l'Azawad à se démarquer des organisations terroristes sévissant au nord du Mali (Aqmi et le Mujao).