Dans un langage on ne peut plus direct et populaire, emprunt d'anecdotes, le Premier ministre Abdelamalek Sellal, qui intervenait, hier, à l'ouverture de la rencontre qui a regroupé le ministre de l'Intérieur avec les cadres de l'administration centrale, a exhorté ces derniers à «redresser la situation» à travers une gestion saine des affaires des collectivités locales, tout en rappelant les grands axes du plan d'action du gouvernement qui ont également été largement développés lors de la rencontre, par le ministre de l'Intérieur. «Nous oeuvrons pour le bien du citoyen, vous êtes les oreilles et les yeux de l'Etat», a-t-il d'emblée fait remarquer à l'adresse des responsables présents (walis délégués, chefs de daïra, DAL, inspecteurs généraux, Drag) pour signifier qu'ils représentent «l'image» de l'Etat à l'échelle locale. Il mettra d'ailleurs en exergue l'importance de la rencontre qui «intervient en temps opportun» rappelant qu'aucune réunion du genre avec les chefs de daïra et certains responsables de l'administration locale ne s'était tenue depuis 1981. Mais le Premier ministre a préféré entamer son exposé sur les axes principaux de la rencontre par l'échéance électorale du 29 novembre qu'il considère d'importance capitale et qui doit se dérouler dans un climat serein. «L'administration doit faire preuve d'un maximum de neutralité afin que les prochaines élections locales se déroulent dans les meilleurs conditions et dans un climat politique opportun», a affirmé le Premier ministre, invitant l'administration à faire preuve de neutralité. Il faut que le rendez-vous électoral soit à la hauteur des attentes de tous», a-t-il exhorté. Evoquant les autres dossiers, (amélioration du cadre de vie, réhabilitation du service public…), le Premier ministre a estimé que la rencontre d'hier devait permettre de définir les carences qui persistent au niveau local en vue d'une prise en charge adéquate. «Le problème des moyens matériels ou d'hommes ne se pose pas», a-t-il poursuivi avant d'ajouter que le véritable «problème réside en fait dans les mentalités ". Dans ce contexte Sellal n'hésitera faire le parallèle avec la réconciliation nationale qui ne signifie pas uniquement le traitement des conséquence du terrorisme. «Elle signifie aussi la réconciliation du citoyen avec lui-même, les autres, son pays et son histoire», a-t-il expliqué. Insistant sur l'amélioration du cadre de vie du citoyen, Sellal invitera les responsable locaux, les administrateurs notamment à toujours être à son écoute car «vous êtes au service du citoyen», dit-il les invitant à faire effectuer des visites sur le terrain, surtout pour réhabiliter la confiance entre l'administrateur et l'administré. «Moi-même, je vais effectuer des visites spontanées sur le terrain pour m'enquérir du travail accompli», révèle-t-il. Il se désolera dans un autre registre que «les maisons de jeunes ferment à 16 h», d'où le peu d'engouement des jeunes pour ces structures. Il appellera les responsables de ces structures à laisser les portes ouvertes jusqu'à minuit et donner aux jeunes la liberté de choisir leurs activités. «Nous allons réhabiliter la carte jeune», a-t-il dit. Selon Sellal, «il faut l'occuper avec du sport et de la culture». «Nous n'avons rien fait dans ce sens» a-t-il reconnu.