Le ministère français de la Défense a écarté de nouveau jeudi toute intervention militaire au Mali, pays dont le Nord est depuis six mois entre les mains de groupes djihadistes et d'indépendantistes. Lors d'un point de presse hebdomadaire, le général Martin Klotz, porte-parole adjoint du ministère de la Défense a parlé d'une "incompréhension" de propos du ministre Jean-Yves Le Drian qui avait évoqué récemment une intervention militaire imminente au Mali. "Je pense que, sur ce sujet, il y a peut-être une incompréhension de certains", a-t-il déclaré, précisant, qu'en parlant de "quelques semaines" pour un délai qui serait donné pour une intervention, le ministre entendait le "délai de mise en place du processus de planification et de soutien" à la future force panafricaine qui pourraient être déployée au Mali. Interrogé le 16 octobre sur l'imminence de cette intervention, le ministre français de la Défense avait assuré que c'était "une question de quelques semaines", avant de se rétracter mercredi en précisant que, " pour l'instant, l'heure est à la mise en œuvre des dispositions qui ont été recommandées par le Conseil de sécurité de l'Onu". Le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté unanimement le 12 octobre une résolution de soutien à une force militaire sous-direction africaine chargée d'aider l'armée malienne à chasser les islamistes armés. La résolution, proposée à l'initiative de la France, condamne "les violations des droits de l'Homme commises dans le nord du Mali par des rebelles armés, des groupes terroristes et extrémistes". Pour l'heure du moins, Paris écarte toute option militaire au Nord Mali. Par la voix du porte-parole du Quai d'Orsay, la France a dit "partager les mêmes objectifs avec ses partenaires algériens sur la crise malienne, notamment, un dialogue politique national, la restauration de l'intégrité territoriale du Mali et la lutte contre le terrorisme".