A l'instar des autres wilayas du pays, Oran dispose d'un plan ORSEC susceptible d'être mis en place en cas de catastrophe ou de calamité naturelle. Le plan dont la mise en place intervient dans le cadre d'un dispositif réglementaire et nécessite le concours de plusieurs institutions a été testé à plusieurs reprises durant les précédentes saisons d'hiver et a montré toute son efficacité. Pour cette année, des sources de la wilaya ont indiqué que tout est prévu pour faire face aux conséquences des aléas climatiques. Dans la nuit de samedi à dimanche, des trombes d'eau se sont abattues sur la région, et les plans d'intervention sectoriels, qui ne sont qu'un segment du plan ORSEC, ont bien fonctionné, ont indiqué les mêmes sources. Dans la commune de Sidi Chahmi, qui couvre une zone inondable, des secteurs ont été submergés d'eau sans atteindre des niveaux à risques. Des zones situées dans le prolongement de la sebkha d'Oran, notamment à Chteibo, ont été submergées d'eau mais sans mettre en péril la vie des habitants, ont affirmé des sources de cette commune. Il y a lieu de signaler que certaines zones de cette localité gardent encore les eaux de la dernière saison de pluie. «Un projet visant le drainage de cette région est prévu et des études sont menées pour protéger, notamment la zone du cimetière», affirment les mêmes sources. Dans la région de la cité USTO, Seddikia et certains quartiers touchés par les travaux de réalisation du tramway, les avaloirs ont été très vite submergés et certaines rues ont été inondées, rendant la circulation aussi bien piétonne qu'automobile difficile, comme ce fut le cas au niveau du rond-point d'El-Morchid dans la banlieue est du centre-ville. Pourtant la commune d'Oran avait engagé des fonds important pour la préparation de la saison humide et le wali au cours d'un briefing avait enjoint aux maires et aux responsables des secteurs urbains de tout mettre en œuvre pour préparer l'arrivée des premières pluies. Quelques timides opérations ont été menées, mais sans grande envergure, ce qui a généré quelques inondations partielles de certains quartiers, à l'image de Bir El-djir, Haï Dhaya (ex-Petit Lac), ou encore Chteibo. Ces premières pluies semblent également avoir mis à nu certaines carences constatées dans la réalisation du projet de tramway. Ainsi à la place du 1er Novembre (ex-Place d'armes) en plein centre-ville, des trombes d'eau ont inondé le secteur. N'ayant pas trouvé de voie d'évacuation, elles ont pris la direction des quartiers bas, à l'instar de la rue des Jardins, fermée depuis quelques mois à la suite d'un glissement de terrain ou encore la rue de Gène où l'on signale qu'un garage utilisé comme parking a été complètement inondé. D'ailleurs dans cette rue, on relève quelques effondrements partiels du vieux bâti tout comme à El-Barki ou Saint-Antoine où des habitants ont passé la nuit à la belle étoile pour éviter le risque de périr ensevelis sous les décombres de leurs vielles demeure. Par ailleurs, des sources de la protection civile ont indiqué que les équipes d'intervention ont effectué, durant cette nuit, une vingtaine d'interventions pour dégager des axes inondés par les eaux de pluie.